(Investir au Cameroun) – Jusqu’en 2027, les tensions inflationnistes au Cameroun devraient poursuivre la courbe descendante. Cependant, elles resteraient au-dessus de 3%, dépassant ainsi le seuil de tolérance admis par les critères de surveillance multilatérale de la Cemac (Cameroun, Congo, Gabon, Guinée équatoriale, Tchad et RCA).
« Pour ce qui est des prix, l’inflation est prévue à 3,5% en 2026. Elle devrait progressivement ralentir, pour se situer en dessous du seuil communautaire de la Cemac (3%) à l’horizon 2028 », projette le ministère des Finances dans le Document de programmation économique et budgétaire à moyen terme 2026-2028, qui sert de base au Débat d’orientation budgétaire (DOB) que le gouvernement s’apprête à soumettre au Parlement.
Selon le document sus-mentionné, le ralentissement projeté « repose sur l’hypothèse d’une inflation contenue au niveau mondial et sur les mesures de lutte contre la hausse des prix mises en œuvre par le gouvernement ».
Pour rappel, le taux d’inflation au Cameroun est ressorti à 7,4% en 2023, doublant le seuil de tolérance admis dans l’espace Cemac. En, 2024 les poussées inflationnistes sont redescendues à 4,5%, portées par la hausse des prix des produits alimentaires. Le gouvernement projette cet indicateur à 4% en 2025, bien qu’il soit ressorti à 5,3% en janvier 2025, selon les données de l’Institut national de la statistique (INS).
Avec 52% de la consommation totale de la Cemac, le Cameroun est le principal vecteur de l’inflation dans la sus-région. Selon le rapport de politique monétaire publié le 1er avril 2025 par la BEAC, la banque centrale des pays de la Cemac, la contribution du Cameroun à l’inflation a par exemple « atteint 61,5 points » à fin décembre 2024, après avoir culminé à 57 points au premier trimestre de la même année.
BRM