(Investir au Cameroun) – Le brasseur Boissons du Cameroun, filiale du groupe français Castel, a annoncé son objectif de collecter 12 000 tonnes de sorgho produit localement en 2025, contre 8 000 tonnes en 2024, soit une hausse de 50 % en un an.
Cette augmentation s’inscrit dans la stratégie d’import-substitution du groupe, renforcée après le rachat de Guinness S.A. en 2023 pour un montant estimé à plus de 300 milliards de FCFA. Cette opération a permis à Boissons du Cameroun d’élargir son contrôle sur la production de boissons dans le pays.
Guinness, alors filiale du groupe britannique Diageo, entretenait déjà des partenariats avec les producteurs locaux de sorgho. Ces conventions ont été reprises et étendues par le nouvel acquéreur, qui prévoit de doubler la production nationale de cette céréale utilisée dans la fabrication de ses bières et boissons maltées.
Ce rachat s’accompagne d’un plan d’investissement de 200 milliards de FCFA, comprenant la construction de trois nouvelles usines à Yaoundé, Garoua et Bafoussam. Ces infrastructures devraient renforcer la capacité industrielle du groupe et accroître la demande en matières premières locales, notamment en sorgho et en maïs.
Boissons du Cameroun s’approvisionne auprès des agriculteurs des départements du Mayo-Tsanaga, du Mayo-Kani et du Mayo-Danay dans la région de l’Extrême-Nord, ainsi que de la Bénoué dans le Nord. Ces achats sont adossés à des partenariats agricoles visant à améliorer la productivité, accroître les revenus ruraux et renforcer la souveraineté céréalière du pays.
« Le maïs et le sorgho sont au cœur d’un écosystème durable et inclusif. En valorisant les productions locales, nous relions l’industrie à l’agriculture pour une croissance plus durable », a déclaré Stéphane Descazeaud, directeur général de Boissons du Cameroun.
Selon l’entreprise, cette initiative participe à la dynamisation de l’économie rurale et à la création d’emplois dans les zones de production, tout en consolidant la stratégie nationale d’industrialisation fondée sur les ressources locales.
Ludovic Amara
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