L’intelligence artificielle transforme radicalement les élections présidentielles camerounaises de 2025 avec des outils de communication d’une puissance inédite. Hiram Samuel Iyodi et le Parti FDC utilisent massivement l’IA pour produire messages, vidéos et images de campagne, bouleversant les codes politiques traditionnels. Cette révolution technologique soulève des questions cruciales sur l’avenir de la démocratie camerounaise.
L’IA devient l’arme secrète d’Hiram Samuel Iyodi
«C’est un outil devenu incontournable en cette période électorale», confirme un stratège de campagne. L’intelligence artificielle produit désormais contenus et visuels à une vitesse jamais vue.
Hiram Samuel Iyodi, candidat du Parti FDC, n’a pas hésité à en faire un atout majeur. L’image générée par IA montrant le candidat avec ses supporters (portant le slogan « Hiram 2025« ) circule massivement sur les réseaux sociaux. On peut y lire « C’est notre moment!« .
Les internautes camerounais ont vite fait d’accompagner cette montagne technologique présentant le portrait de Joshua Osih avec le Palais de l’Unité en arrière-plan. Le drapeau du Cameroun flotte fièrement au-dessus.
Les acteurs malveillants exploitent cette technologie
Serge Espoir Matomba du PURS s’inquiète: l’IA peut produire des messages audio, vidéos et publications sur les réseaux sociaux. «C’est le cas par exemple du candidat du Front démocratique camerounais, Hiram Iyodi», note-t-on dans les milieux politiques.
L’image qui fait office de photo de couverture sur sa page Facebook n’est pas passée inaperçue. Les slogans « Hiram 2025 » flottent partout, créés artificiellement mais d’un réalisme troublant.
Aleki Seta Caxion, candidat du PAL, a également annoncé son programme politique via une photo générée par IA avec en arrière-plan des personnages représentant différents corps de métiers. Des images devenues virales en quelques heures seulement.
Cette facilité d’utilisation inquiète. En 30 secondes, l’IA génère du contenu pour discréditer certains acteurs politiques. Des vidéos manipulées peuvent montrer des candidats de l’opposition en train de se disputer ou de tenir des propos compromettants.
Le Cameroun fait face à un défi démocratique majeur. Même Joshua Osih lui-même dénonce ces dérives potentielles tout en utilisant ces technologies.
Comment garantir des élections transparentes face à cette déferlante technologique?