Scène de chaos à Garoua ce dimanche soir. Selon plusieurs témoins et messages diffusés par le mouvement Tchiroma 2025, deux civils ont été tués par balles lors d’une attaque contre la résidence d’Issa Tchiroma Bakary, située dans le quartier Poumpoumré.
« Ils tirent sur des civils qui campent devant chez moi. L’assaut est lancé », a publié le président du FSNC dans un message devenu viral. Quelques heures plus tard, il a confirmé la mort de deux personnes. L’émotion est vive dans le Nord : jusqu’où ira cette escalade de violence post-électorale ?
Détail des faits : tirs et confusion à Garoua
Les coups de feu auraient éclaté aux alentours de 22h à la résidence d’Issa Tchiroma, entourée depuis plusieurs jours de partisans venus exprimer leur soutien après la proclamation des résultats.
D’après les témoignages recueillis sur place, des forces armées non identifiées auraient ouvert le feu sur des civils non armés, provoquant la panique dans le voisinage.
« J’ai vu des gens courir dans tous les sens, certains tombaient », raconte un jeune habitant de Poumpoumré, encore choqué.
Les premières images diffusées sur les réseaux montrent des scènes de tension et des véhicules endommagés.
Aucune source officielle n’a encore confirmé le bilan, mais le camp de Tchiroma parle de “deux morts et plusieurs blessés”.
Le collectif d’avocats du candidat a immédiatement dénoncé une “attaque ciblée” et réclamé une enquête internationale urgente.
Réactions et climat politique tendu
Cette attaque survient juste avant la proclamation officielle de la victoire de Paul Biya à la présidentielle 2025, avec 53,66 % des voix.
Le FSNC, parti dirigé par Issa Tchiroma Bakary, conteste ces résultats et évoque “une dérive répressive dangereuse pour la stabilité nationale”.
« Tuez-moi si vous voulez, mais je libérerai ce pays par tous les moyens », a-t-il déclaré dans un ton grave, dénonçant “l’impunité notoire” des auteurs présumés.
À Garoua, la peur alterne avec la colère. Les habitants craignent de nouveaux affrontements. Les leaders religieux appellent au calme et à la retenue : « Le sang ne doit plus couler », a imploré un imam du quartier Plateau.
Sur les réseaux, la solidarité s’organise, tandis que les observateurs internationaux appellent les autorités à garantir la sécurité de tous les acteurs politiques.
Deux morts à Garoua, des familles endeuillées, et un climat de tension qui s’épaissit à mesure que la scène politique se polarise.
Le Cameroun a besoin de vérité, pas de silence.
Qui a ordonné ces tirs ? Et que fera l’État pour éviter que la résidence d’un candidat ne devienne le symbole d’une fracture nationale ?

