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Frères Eto’o ► polémique électorale à la Fecafoot


C’est la polémique du week-end dans le football camerounais. L’élection d’Étienne et David Eto’o, frères cadets du président de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot), lors des Assemblées générales régionales, fait grincer des dents.
Samedi dernier, les deux hommes ont été élus délégués respectivement dans les Ligues régionales du Sud-Ouest et du Littoral, aux côtés d’autres figures proches de Samuel Eto’o. « Trop, c’est trop, le football n’est pas une affaire de famille », réagit un ancien dirigeant régional. La Fecafoot se transforme-t-elle en dynastie sportive ?

Le clan Eto’o consolide son pouvoir

Lors des élections régionales de la Fecafoot, dix présidents de ligues ont été désignés, parmi lesquels Céline Eko, fidèle de Samuel Eto’o et désormais membre de la Commission des compétitions féminines de la FIFA.
Mais ce sont surtout les ascensions d’Étienne et David Eto’o, respectivement au Sud-Ouest et au Littoral, qui font jaser.
Leur présence simultanée, ajoutée à celle d’autres proches comme Em Christian, suscite la crainte d’une prise de contrôle progressive des structures locales par le cercle intime de l’ancien capitaine des Lions Indomptables.

« C’est une stratégie bien huilée : placer les fidèles partout », analyse un journaliste sportif de Douala.
Pour les observateurs, ces nominations s’inscrivent dans une manœuvre plus large visant à préparer la réélection de Samuel Eto’o à la tête de la Fecafoot.

Entre accusations de népotisme et bras de fer politique

Les opposants parlent de népotisme flagrant et dénoncent un football “privatisé” au profit d’un clan.
Certains membres du corps électoral évoquent même des pressions internes et des promesses de financement régional en échange d’alliances.
Face à eux, le “Caterpillar” — surnom de Samuel Eto’o — avance sans trembler. « Ceux qui travaillent pour le bien du football doivent être là où se prennent les décisions », aurait confié un proche du président fédéral.

Cette consolidation du pouvoir intervient alors que les tensions entre Eto’o et le ministre des Sports, Narcisse Mouelle Kombi, restent palpables.
Le gouvernement surveille de près les élections régionales, craignant une crise institutionnelle si les opposants décident de contester les résultats.

Un football à reconstruire ou à verrouiller ?

Samuel Eto’o, en quête de légitimité politique et sportive, poursuit son plan de réforme malgré les tempêtes médiatiques.
Mais la question demeure : cette concentration du pouvoir au sein d’un réseau familial et loyaliste servira-t-elle réellement le football camerounais, ou renforcera-t-elle les divisions dans une fédération déjà fragilisée ?



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