

Dans son traditionnel message de fin d’année, le Professeur Vincent-Sosthène Fouda livre une analyse sans concession de la situation du pays. L’année 2024 laisse un goût amer avec une détérioration continue du pouvoir d’achat des ménages et un “goulot d’étranglement” économique de plus en plus oppressant.
Le leader met en garde contre une probable dévaluation du Franc CFA, conséquence directe de la mauvaise gestion économique régionale. “Il est rare de nourrir les autres quand ses propres enfants meurent de faim”, souligne-t-il, pointant du doigt la dépendance monétaire de la zone CEMAC envers des puissances étrangères elles-mêmes en difficulté.
Un triple défi : climat, politique et engagement citoyen
La situation environnementale est particulièrement préoccupante. Les inondations dans le Nord et l’Extrême-Nord ont dévasté des milliers de foyers, tandis que la production de viande s’est effondrée de 23%. Face à ces défis, Fouda appelle à une mobilisation citoyenne massive, particulièrement dans le contexte des élections 2025.
Le faible taux d’inscription sur les listes électorales (seulement 2 millions de jeunes inscrits sur 8 millions potentiels) illustre, selon lui, un désengagement civique dangereux. “La vraie vie se déroule loin des Réseaux Sociaux et des imaginaires vivants des intelligences artificielles”, rappelle-t-il avec force.
Citant Victor Hugo, Fouda conclut son message sur une note à la fois poétique et engagée : “Demain, dès l’aube […], Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m’attends.” Un appel à l’action qui résonne comme un ultimatum pour l’avenir du Cameroun.