À quelques heures du match décisif contre le Kenya comptant pour les qualifications, l’entraîneur des Lionnes U-17 du Cameroun affiche une détermination sans faille. Lors de la conférence de presse tenue ce jeudi au siège de la FECAFOOT, Joseph Ndoko a dévoilé un plan de match audacieux pour renverser la situation après la défaite du match aller. Avec plus de 24 heures d’entraînement intensif et une préparation mentale renforcée, les jeunes Lionnes semblent prêtes à rugir de nouveau sur la pelouse du stade d’Olembe. Ce duel crucial pourrait marquer un tournant dans le parcours de cette génération prometteuse du football féminin camerounais.
Alors que les critiques pleuvent depuis le match aller, le sélectionneur camerounais refuse de céder au pessimisme et prépare une riposte stratégique. Quelles surprises tactiques Ndoko réserve-t-il pour ce vendredi?
Lionnes indomptables U-17 : l’art du rebond face à l’adversité kenyane
«Il ne faut pas être pessimiste», a martelé Joseph Ndoko dès l’entame de sa prise de parole. Une phrase qui résume parfaitement l’état d’esprit du technicien camerounais à l’approche de cette rencontre capitale. Pour lui, l’échec du match aller doit être transformé en carburant motivationnel plutôt qu’en poids handicapant.
«Le match aller est passé. Ce match retour est une autre histoire. Chaque rencontre a ses propres réalités», a-t-il souligné, balayant d’un revers de main les analyses pessimistes qui ont suivi la contre-performance initiale.
Cette approche positive semble déjà porter ses fruits dans le vestiaire. Selon des sources proches de l’équipe, l’ambiance à l’entraînement s’est considérablement améliorée ces dernières 48 heures. Les jeunes joueuses camerounaises, dont la moyenne d’âge est de 16,3 ans, ont retrouvé leur sourire et leur agressivité positive sur le terrain.
Malgré sa confiance affichée, Joseph Ndoko n’est pas dans le déni face aux difficultés rencontrées, notamment sur le plan physique. Les Kenyanes avaient impressionné par leur puissance athlétique lors du match aller, remportant la plupart des duels aériens et des confrontations directes.
«Nous avons analysé nos faiblesses et travaillé spécifiquement pour les corriger», assure l’entraîneur qui n’écarte pas la possibilité de surprises dans sa composition d’équipe : «Rien n’est statique. Vous pouvez être titulaire le matin, et remplaçante le soir.»
Cette déclaration laisse entrevoir d’éventuels changements stratégiques majeurs. Des observateurs avertis évoquent un possible passage à un système en 3-5-2 plus offensif, contre le traditionnel 4-3-3 habituellement privilégié par le sélectionneur.
L’autre point crucial concerne l’aspect mental. «J’ai peur de cette tendance à dramatiser. Ce ne sont pas des situations extraordinaires. Ce sont des choses que l’on rencontre dans le football», a insisté Ndoko, appelant implicitement les médias et supporters à faire preuve de patience avec ces jeunes talents en formation.
Ce vendredi à 15h00, le stade d’Olembe sera le théâtre d’une bataille qui dépasse largement le cadre sportif. C’est l’avenir du football féminin camerounais qui se joue, avec en ligne de mire une qualification qui pourrait propulser cette génération sur la scène internationale. La question est maintenant de savoir si les ajustements tactiques et l’approche psychologique positive de Joseph Ndoko suffiront à renverser la tendance face à des Kenyanes déterminées à conserver leur avantage.