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Fonction publique : pour faire des économies, le Cameroun prévoit de radier des agents publics suspendus depuis 4 ans


(Investir au Cameroun) – Dans le cadre de la pérennisation des résultats issus de l’opération de Comptage physique du personnel de l’État (Coppé), le Cameroun veut franchir une nouvelle étape en 2024. Le gouvernement envisage de prendre « des mesures disciplinaires de révocation ou de licenciement des agents publics qui demeurent suspendus depuis quatre années », peut-on lire dans la circulaire relative à l’exécution du budget 2024, signée le 28 décembre 2023 par le ministre des Finances (Minfi), Louis Paul Motaze.

D’après ce document, cette mesure rentre « dans la perspective de sauvegarder les économies budgétaires réalisées à l’issue de cette opération » qui avait pour but d’identifier et d’expurger du fichier solde de l’État, tous les agents publics y émargeant irrégulièrement, du fait d’une absence non justifiée, d’une démission ou d’un décès non déclaré.

Le 13 octobre 2022, le ministre de la Fonction publique et de la Réforme administrative (Minfopra) affirmait que 8 766 agents publics étaient concernés par la phase contentieuse du Coppé. Joseph Lé ajoutait que « nonobstant de nombreux communiqués et mises en demeure du ministre des Finances et du Minfopra à l’adresse des mis en cause, seuls 601 personnels sur 8 766 concernés ont daigné déférer aux convocations du Conseil permanent de discipline de la Fonction publique ». À la même occasion, le Minfopra annonçait la radiation (ou le licenciement) de plus 915 personnels portant à 1408 le nombre d’agents radiés de la Fonction publique depuis un an dans le cadre de cette phase contentieuse. Il apparait qu’à cette date plus 7000 cas restaient à examiner.  

Mené entre avril et juin 2018 par le ministère des Finances, le COPPE a permis, selon le Minfi, de supprimer 10 000 agents publics fictifs sur le fichier solde de l’État pour une économie budgétaire annuelle d’environ 30 milliards de FCFA en 2019. Dans la circulaire relative à l’exécution de la loi de finances 2021, l’État avait annoncé le recouvrement de ces salaires indûment perçus auprès des établissements bancaires grâce à un nouveau système baptisé « Système de télécompensation en Afrique centrale » (Systac). Depuis lors, les résultats de ce recouvrement n’ont pas été communiqués.

Frédéric Nonos

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