Un vent de soulagement souffle sur les services comptables des géants économiques du pays. Le Ministère des Finances camerounais vient d’accorder un précieux répit aux grandes entreprises en prorogeant le délai de déclaration fiscale jusqu’au 28 mars 2025. Cette décision, tombée comme une bouffée d’oxygène pour de nombreux directeurs financiers, pourrait éviter une vague de pénalités à l’approche de la date butoir initiale.
Un sursis salvateur pour les contribuables de la DGE
La Direction des Grandes Entreprises (DGE) peut souffler. Dans un communiqué officiel daté du 12 mars 2025, le Ministère des Finances a officialisé la prolongation du délai pour la transmission électronique des déclarations statistiques et fiscales (DSF). Initialement fixée au 15 mars, l’échéance pour le paiement des soldes d’impôts de fin d’exercice 2024 est désormais reportée au 28 mars 2025.
Cette extension de délai intervient à un moment crucial pour l’économie camerounaise, alors que plusieurs grandes entreprises font face à des défis logistiques dans la finalisation de leurs bilans annuels. Cette mesure pourrait contribuer à améliorer le taux de conformité fiscale, un enjeu majeur pour les finances publiques du pays.
Des modalités de paiement strictement encadrées
Si le délai s’allonge, les règles, elles, se précisent. Le ministère rappelle fermement que les paiements dépassant 100 000 FCFA devront impérativement s’effectuer par télépaiement. Une directive qui s’inscrit dans la stratégie de digitalisation des services fiscaux camerounais entamée depuis plusieurs années.
“Cette transition vers le tout-numérique représente un pas décisif vers la modernisation de notre administration fiscale”, explique un fiscaliste renommé de Douala contacté par notre rédaction. “Cependant, certaines entreprises peinent encore à s’adapter à ces nouvelles exigences technologiques, d’où l’importance de ce délai supplémentaire”, ajoute-t-il.
Attention aux exceptions : vigilance requise pour les contribuables
La prorogation ne fait pas pour autant table rase de toutes les obligations fiscales du mois. Le communiqué précise clairement que les déclarations mensuelles de versements spontanés restent dues au 15 mars 2025, sans aucun changement. Une nuance cruciale que les responsables financiers des entreprises concernées doivent absolument intégrer dans leur calendrier.
Face à cette situation, le ministre appelle au civisme fiscal, rappelant que le respect des obligations fiscales constitue un pilier fondamental du développement économique national. Un rappel qui résonne comme un avertissement à peine voilé: cette extension ne doit pas être perçue comme un laxisme de l’administration, mais comme une mesure d’accompagnement exceptionnelle.