(Investir au Cameroun) – Présentant, le 26 novembre, le Programme économique et financier du Cameroun, le Premier ministre a indiqué que les recettes douanières ont atteint 830,1 milliards FCFA au 30 septembre 2025. Ce montant représente 73,05 % de l’objectif annuel fixé à 1 136,2 milliards FCFA, confirmant la trajectoire haussière observée depuis le début de l’exercice budgétaire. Cette performance place l’administration douanière sur une pente compatible avec l’atteinte, voire l’approche, de la cible prévue en loi de finances.
Lutte contre la fraude
Selon les explications fournies, ce niveau de mobilisation s’explique d’abord par l’augmentation des flux d’échanges commerciaux, dans un contexte d’amélioration de l’activité économique. Il reflète également le renforcement des pôles portuaires et logistiques, avec une meilleure gestion des terminaux qui fluidifie les opérations d’entrée et de sortie des marchandises, et réduit les délais de traitement.
La lutte contre la fraude constitue un autre levier. « S’agissant de la lutte contre la fraude, les efforts conjugués des administrations compétentes ont permis d’effectuer plusieurs saisies de marchandises, d’une valeur estimée à près de 8 milliards FCFA », a souligné le Premier ministre Joseph Dion Ngute. Ces saisies contribuent à assainir les circuits commerciaux et à sécuriser la base taxable.
Recentrage sur les recettes non pétrolières
Avec un dernier trimestre traditionnellement plus dynamique, les autorités espèrent rapprocher davantage les réalisations de la cible annuelle, sur fond de poursuite des réformes de modernisation de l’administration douanière. Pour l’exercice 2025, la Direction générale des douanes projette une collecte de 1 114 milliards FCFA, soit une hausse de 88,1 milliards FCFA par rapport aux 1 055,9 milliards FCFA réalisés en 2024.
Cette progression attendue illustre la volonté du ministère des Finances de renforcer la mobilisation des recettes non pétrolières, dans un contexte de diversification des sources de financement du budget de l’État. Elle s’inscrit également dans un agenda plus large de modernisation des procédures douanières, visant à améliorer le rendement fiscal tout en facilitant les opérations des opérateurs économiques.
Amina Malloum
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