
Une nouvelle qui secoue la capitale économique en cette fin d’année 2024 : la “Marche pour la vie” du PCRN, prévue ce samedi 23 novembre entre BP Cité et l’Hôpital Général de Douala, vient d’être interdite par le préfet du Wouri.
Dans un contexte où les féminicides ne cessent d’augmenter au Cameroun, l’interdiction de cette marche pacifique, portée par l’honorable Cabral Libii et son parti PCRN, suscite une vague d’indignation sans précédent. Selon les statistiques publiées, plus de 35 cas de féminicides ont été enregistrés depuis janvier 2024, un chiffre alarmant qui nécessite une mobilisation urgente.
Une justification administrative contestée
La préfète du Wouri, Sylyac Marie Mvogo, invoque “des risques importants de troubles à l’ordre public” pour justifier cette interdiction. Une explication qui peine à convaincre les observateurs et les défenseurs des droits humains. Face à cette interdiction, plusieurs organisations de la société civile annoncent déjà des actions alternatives.
Le PCRN, par la voix de son leader Cabral Libii, envisage des recours légaux tout en appelant à la mobilisation pacifique : “Cette interdiction ne fait que renforcer notre détermination à lutter contre ce fléau qui détruit nos familles et notre société.“
Les chiffres sont éloquents :
- 35 féminicides recensés en 2024
- 80% des victimes âgées de 18 à 45 ans
- 60% des cas en zone urbaine
- Douala et Yaoundé concentrent 45% des cas
Cette interdiction soulève également des questions sur la liberté d’expression et le droit de manifestation pacifique au Cameroun.