

Un document explosif a enflammé les réseaux sociaux camerounais ce 7 mars 2025. Attribué à Me Christopher Ndong, Secrétaire Général du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), ce communiqué prétendait « cautionner les violences subies par le ministre de la Jeunesse en Belgique ». Une affirmation qualifiée de « manipulation grossière » par le parti, dans un démenti officiel relayé en urgence sur 237online.com. « C’est un coup monté pour salir notre combat pour le changement pacifique », a déclaré un cadre du MRC sous couvert d’anonymat.
MRC vs Fake news : Le déni qui divise l’opinion
Le cœur de la polémique ? La crédibilité du démenti. Si Joseph Emmanuel Ateba, porte-parole du MRC, insiste sur l’engagement du parti contre « toute forme de violence », une frange de l’opinion camerounaise reste sceptique. « Comment croire un parti qui a souvent marché sur le fil de la provocation ? », interroge un internaute sur Twitter. Pourtant, le MRC rappelle son mantra : « Le changement par les urnes, pas par les armes ». Une position fragile dans un contexte électoral tendu, où, selon l’Observatoire des Médias Africains, 63% des fake news politiques visent à discréditer l’opposition.
Élections 2025 : La paix en sursis ?
Derrière ce faux communiqué se cache un enjeu brûlant : la préservation de la stabilité à l’approche des élections. « Certains acteurs profitent de la moindre étincelle pour allumer un incendie », analyse un politologue. Le MRC, qui revendique 4 millions de sympathisants, craint que ces manipulations ne servent de prétexte à une répression accrue. « On veut nous faire passer pour des fauteurs de trouble alors que nous défendons la démocratie », tonne un militant à Douala. Dans un pays où 72% des citoyens redoutent des violences post-électorales (sondage Afrobaromètre 2024), chaque mot est une étincelle.