Au cœur de l’Extrême-Nord du Cameroun, une voix s’élève, celle de Yerima Halilou, un jeune citoyen qui, par le biais d’une lettre ouverte, interpelle directement Cavaye Yeguié Djibril, président de l’Assemblée nationale et figure emblématique du RDPC dans la région. Cette missive, publiée en ce début d’année 2025, n’est pas seulement un cri de détresse mais un appel à la responsabilité et à l’action. Elle exprime le mécontentement d’une jeunesse qui se sent abandonnée, une génération cherchant désespérément à sortir de l’ombre d’une politique perçue comme obsolète et déconnectée.
Les accusations portées contre le RDPC
Halilou ne mâche pas ses mots. Il accuse le RDPC, et par extension Cavaye Yeguié Djibril, de n’être qu’une “machine à promesses non tenues“, particulièrement dans l’Extrême-Nord, où l’éducation, l’emploi, et le développement semblent être des concepts oubliés. Il pointe du doigt les résultats catastrophiques aux examens nationaux comme preuve d’un système éducatif en déroute, critique la marginalisation des jeunes, et dénonce un parti qui semble plus préoccupé par le maintien du statu quo que par l’avenir de ses citoyens.
Un appel à l’alternance
La lettre va plus loin en appelant à une alternance politique, suggérant que le retrait de Cavaye Yeguié Djibril pourrait être le catalyseur d’un renouveau tant attendu. Halilou invite le leader à prouver son amour pour la région par des actes concrets plutôt que par des discours vides. Il utilise des exemples internationaux, comme au Sénégal, pour souligner que la jeunesse peut et doit être au cœur des politiques publiques, et non laissée de côté.
Cette lettre ouverte est plus qu’une simple demande de démission; elle est un manifeste pour le changement, une critique acerbe d’une décennie de gestion politique et une invitation à une réflexion profonde sur le rôle de la jeunesse dans la construction de l’avenir. Il est clair que la confiance est érodée, et que sans une réponse adaptée, le fossé entre les dirigeants et les dirigés pourrait encore s’agrandir.
