Au Cameroun, les loisirs se déclinent comme un patchwork vivant : un mélange de traditions bien ancrées et de plaisirs nés de la connexion permanente. Entre un match improvisé dans la poussière, un concert de bikutsi au coin d’une rue, et une session de jeux en ligne à la recherche du meilleur bonus, chaque moment libre devient une occasion d’échanger, de vibrer ou simplement de souffler.
Loisirs numériques et connectés en plein essor
L’écran est souvent le point de départ du divertissement pour toute une génération. Téléphones en main, ils partagent, jouent, regardent et créent des contenus à toute heure du jour. La présence de la 4G dans les centres urbains n’a pas seulement accéléré les échanges, elle a aussi redéfini la manière de se détendre. Les recherches pour trouver les meilleurs bonus des casino en ligne deviennent une sorte de discipline à part entière, une stratégie pensée pour prolonger le plaisir du jeu.
Les vidéos à la carte, les lives de gaming sur Twitch, les compétitions sur FIFA Mobile ou les discussions en groupe WhatsApp forment une sorte de toile continue de distraction. Ce n’est plus seulement un passe-temps : c’est une culture. Certains trouvent dans les salons virtuels de jeux de hasard une manière d’évasion, parfois même de complément de revenus.
La fréquentation des espaces culturels traditionnels
Mais tout ne passe pas par les écrans. L’art vivant reste puissant, tangible. Dans un théâtre de quartier de Yaoundé, un spectacle peut encore faire vibrer une salle entière, sans effets spéciaux. Même chose pour un concert de bikutsi au crépuscule, ou un défilé traditionnel sous un soleil implacable.
Ces rendez-vous capturent quelque chose d’essentiel : la mémoire collective nourrie de gestes, de rythmes et de langue. Les expositions artisanales dans les centres culturels ne sont pas seulement esthétiques, elles sont sociales, on y achète, on y discute, on y apprend.
Sport et activités physiques en expansion
Sur le bitume, dans la poussière, sur des terrains improvisés à la craie : le sport, au Cameroun, est une affaire de passion partagée. Le football y règne en roi, qu’on soit à Limbé ou à Garoua. Des enfants pieds nus dribblant avec des balles en plastique jusqu’aux tournois organisés dans les quartiers, c’est un ballet quotidien qui structure la vie locale.
Mais il n’y a pas que le ballon rond. Des salles de fitness ont fleuri dans les quartiers plus denses. Halteres rudimentaires, pneus comme accessoires d’endurance, tapis usés mais efficaces : l’envie de bouger, de sculpter son corps prend de l’ampleur.
À Douala, des groupes de jogeurs se forment à la levée du jour, défiant la moiteur avec une discipline admirable. Dans les piscines d’hôtels, on croise des amateurs de natation, signe que même les sports autrefois réservés à une élite trouvent aujourd’hui un public.
Les pratiques de tourisme local et de villégiature
Le voyage n’est pas réservé aux riches, pas nécessairement. Pour nombre de familles camerounaises, une escapade vers Kribi ou Dschang, même pour deux ou trois jours, suffit à dépayser, à respirer autrement. Les routes, parfois ardues, ne découragent pas les plus téméraires.
Partir, ne serait-ce que pour se rapprocher de son village d’origine, revoir les anciens, manger le mets du terroir ou assister à une messe traditionnelle, reste un luxe affectif. Les chutes d’Ekom Nkam, les rizières de l’Ouest, les montagnes du Nord-Ouest offrent des refuges à trois heures de route de l’agitation.
L’importance croissante des loisirs informels
Enfin, il y a ces moments qui ne sont notés dans aucun agenda. Un match de ligue européenne regardé entre voisins sur un vieux écran cathodique, une partie de dames avec les grands-pères en fin d’après-midi, une bière partagée sous l’éclairage faiblard d’un bistrot improvisé.
Ces instants-là n’ont ni prix d’entrée, ni codes vestimentaires. Ils reposent sur une logique de proximité, de spontanéité. Inutile de réserver ou de planifier : on s’assoit, on observe, on participe.