(Investir au Cameroun) – Selon le Programme économique, financier, social et culturel du gouvernement pour l’exercice 2026, la petite mine d’or de Colomine, dans la région de l’Est, a livré 16 743 grammes d’or, soit près de 16,7 kg. Cette performance s’inscrit dans un contexte de structuration progressive de la filière aurifère, tirée par les investissements engagés sur ce site par la société Codias SA.
L’entreprise, à qui l’État a attribué en septembre 2022 un permis d’exploitation pour cinq ans, a construit la toute première mine souterraine du Cameroun. L’infrastructure, longue de près d’un kilomètre et creusée à plus de 100 mètres sous terre, marque une rupture avec les méthodes d’extraction traditionnelles pratiquées jusque-là dans le pays. « C’est la toute première mine souterraine du pays, et c’est la toute première mine en cours d’exploitation au Cameroun. Les autres mines sont encore en phase de développement ou de construction », précisait Serge Hervé Boyogueno, le directeur général de la Société nationale des mines (Sonamines), lors d’une mission d’évaluation des travaux d’exploitation de la petite mine d’or de Colomine, le 15 mai 2025.
Un modèle présenté comme moins destructeur pour l’environnement
Cette infrastructure est également mise en avant pour son impact environnemental jugé plus maîtrisé que celui de l’orpaillage artisanal. « Il y a un gain notable en matière d’impact social et environnemental du projet, par rapport à ce qui se fait jusqu’ici au Cameroun en matière d’exploitation de l’or », souligne le directeur général de la Sonamines, bras séculier de l’État du Cameroun dans l’exploration et l’exploitation des mines solides.
Selon les autorités, le recours à l’exploitation souterraine à Colomine permet de limiter la destruction des surfaces, la déforestation et la dégradation des sols souvent associées aux activités aurifères traditionnelles, tout en contribuant à la formalisation de la filière.
Amina Malloum
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