Une refonte significative du système des examens officiels est en marche dans le pays. Le ministère des Enseignements secondaires du Cameroun a dévoilé vendredi dernier à Yaoundé plusieurs innovations majeures pour la session 2025, dont l’introduction du matricule unique et la redéfinition du rôle des chefs de centres. Ces changements, présentés lors de la conférence sectorielle préparatoire dans la région du Centre, visent à renforcer l’intégrité des épreuves et à moderniser le processus d’évaluation.
Examens officiels : la fin des chargés de mission bouleverse l’organisation
La première innovation majeure concerne le processus d’inscription avec l’implémentation du matricule unique pour tous les candidats. Ce système numérique représente une avancée considérable dans la lutte contre la fraude.
« Cela va davantage nous permettre d’accélérer la production des documents d’évaluation des élèves. Elles entrent dans le cadre de l’allègement des tâches, en facilitant l’action des différents intervenants sur le terrain », a expliqué Gilbert Moudoutè Kingue, sous-directeur des examens, des concours et de la certification dans la région du Centre.
Le second changement révolutionnaire concerne la suppression du poste de chargé de mission. Désormais, les responsabilités autrefois dévolues à ces agents seront entièrement assumées par les chefs de centres et sous-centres d’examens.
Cette restructuration confère aux chefs de centres des pouvoirs étendus. Ils deviennent les garants de l’objectivité du déroulement des examens et de la confidentialité de tous les documents, répondant directement au ministre des Enseignements secondaires pour toutes les activités de leur juridiction.
Leur présence sera obligatoire durant les épreuves pratiques d’EPS, les phases de correction et les délibérations, où ils joueront un rôle déterminant. Ces nouvelles attributions représentent une responsabilité considérable.
Les travaux de formation tenus à Yaoundé sous la présidence de Simon Ghislain Etsil, secrétaire général des services du gouverneur, ont permis de sensibiliser tous les intervenants à ces changements structurels.
Pour accompagner cette transition, le ministère a prévu un dispositif complet d’accompagnement. « Les ressources matérielles, financières, et humaines sont mises à contribution et tout à l’heure, les ressources formationnelles leur seront transmises pour qu’ils remplissent sereinement ces deux missions », a rassuré le sous-directeur Moudoutè Kingue.
Ces innovations s’inscrivent dans une stratégie globale de modernisation du système éducatif camerounais, avec un accent particulier sur la transparence et l’efficacité des évaluations nationales.
Pensez-vous que ces nouvelles mesures suffiront à garantir l’intégrité des examens officiels au Cameroun cette année?