C’est avec une profonde tristesse que le Conseil constitutionnel annonce la disparition d’Emmanuel Bonde, survenue dans la nuit du 3 au 4 janvier 2025. Le membre de cette haute institution s’est éteint des suites d’une longue maladie, à l’âge de 78 ans.
Un parcours remarquable au service de l’État
Né le 14 janvier 1947, Emmanuel Bonde a consacré sa vie au service public, débutant sa carrière comme enseignant à seulement 19 ans. Son parcours académique le mène à l’École normale supérieure de Yaoundé en 1971, marquant le début d’une ascension professionnelle exemplaire.
Après une brève expérience d’enseignement au lycée de Domayo à Maroua en 1975, il est appelé à des fonctions plus administratives, d’abord comme attaché au cabinet du président du Conseil économique et social, puis au secrétariat général de la présidence de la République, où il devient chargé de mission en 1982.
Une carrière ministérielle distinguée
Sa carrière prend un tournant décisif en 1989 lorsqu’il est nommé secrétaire général du ministère de la Santé publique. Il occupe ensuite plusieurs postes de haute responsabilité :
- Secrétaire général au ministère de la Recherche scientifique (1992-1997)
- Secrétaire d’État aux Travaux publics, chargé des routes (1997-2006)
- Ministre de la Fonction publique et de la réforme administrative (2006-2011)
- Ministre des Mines et du développement technologique (2011-2015)
Un engagement continu jusqu’au Conseil constitutionnel
Membre du Comité central du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), Emmanuel Bonde poursuit son engagement au service de l’État en rejoignant le Conseil constitutionnel en février 2018, fonction qu’il occupera jusqu’à son dernier souffle.
Emmanuel Bonde laisse derrière lui l’héritage d’un homme d’État dévoué, ayant servi son pays pendant plus de cinq décennies dans des fonctions diverses et stratégiques. Sa disparition marque la fin d’une époque pour les institutions camerounaises qu’il a fidèlement servies tout au long de sa carrière.
