La défense des droits des journalistes en Afrique centrale connaît un tournant historique avec l’élection de Marion Obam à la tête de la toute nouvelle Fédération des journalistes d’Afrique centrale (Fejac). Cette Camerounaise, déjà première femme présidente du Syndicat national des journalistes du Cameroun (Snjc), ajoute une dimension régionale à son leadership dans un contexte où la liberté de presse fait face à des défis croissants.
Droits des journalistes : les 7 pays unis sous une voix féminine forte
Créée le 4 avril dernier à Yaoundé, la Fejac représente désormais les intérêts des professionnels des médias de sept nations d’Afrique centrale. Cette initiative historique s’est concrétisée lors d’un atelier sous-régional organisé par l’Unesco et la Fédération africaine des journalistes (Faj).
« Notre fédération a pour ambition de défendre la liberté d’expression, la liberté de la presse et la protection des journalistes », a déclaré Marion Obam lors d’une rencontre à Douala le 23 avril 2025.
La nouvelle structure regroupe les syndicats et unions de journalistes affiliés à la Faj et à la Fédération internationale des journalistes (Fij) provenant du Cameroun, du Tchad, de la République démocratique du Congo, de la République centrafricaine, du Congo, du Gabon et de la Guinée équatoriale.
Pour son mandat de trois ans, Marion Obam s’est fixé des priorités claires : donner une existence légale et une identité visuelle à la Fejac, tout en établissant un cadre d’échanges entre les différentes organisations nationales.
La présidente devra également porter la voix des journalistes auprès de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) concernant la mise en œuvre des lois sur leur protection.
L’amélioration des conditions de vie et de travail des professionnels des médias figure également parmi les chantiers prioritaires de cette femme engagée qui peut compter sur une équipe dirigeante composée de Kamanda Wa Kamanda (RDC) comme vice-président et de Gotigar Serge Manasé (Tchad) au poste de secrétaire-trésorier.
Forte de son expérience aux comités exécutifs de la Faj et de la Fij, Marion Obam dispose des atouts nécessaires pour relever ces défis internationaux. Sa nomination marque une avancée significative pour la représentation féminine dans les instances dirigeantes des organisations médiatiques en Afrique centrale.
Pensez-vous que cette nouvelle fédération régionale pourra améliorer concrètement les conditions de travail des journalistes dans notre sous-région?
