À moins de trois mois de la présidentielle 2025, une manœuvre discrète mais lourde de conséquences vise à exclure Maurice Kamto de la course. Le ministre Atanga Nji aurait transmis une correspondance controversée au Conseil constitutionnel. Une révélation qui pourrait tout faire basculer…
Disqualification Kamto : La tentative secrète d’Atanga Nji mise à nu
Le 21 juillet 2025, sans tambour ni trompette, le ministre de l’Administration territoriale (Minat), Paul Atanga Nji, a saisi Elecam pour contester la présidence d’Ekane Anicet à la tête du Manidem. Ce geste, apparemment anodin, cache une offensive politique plus vaste : évincer Maurice Kamto de l’élection présidentielle du 12 octobre.
D’après des sources introduites au Conseil constitutionnel, une seconde lettre — plus pernicieuse encore — a été envoyée cette semaine par Atanga Nji, visant à faire invalider la candidature de l’ancien président du MRC.
« Ce n’est pas un hasard. Ces lettres sont calculées pour frapper où ça fait mal, à la dernière minute », confie un cadre d’Elecam sous anonymat.
Ce modus operandi sournois n’est pas nouveau chez le ministre, connu pour ses méthodes peu orthodoxes. Mais ici, il s’agit d’une atteinte directe au processus démocratique.
Atanga Nji : Un homme, des antécédents lourds et une impunité persistante
Le passé d’Atanga Nji pèse. Son meeting provocateur à Bamenda, au plus fort de la crise anglophone, avait déjà contribué à enflammer la situation. À l’époque, il déclarait sans sourciller : « Il n’y a pas de problème anglophone au Cameroun ». Quelques mois plus tard, les violences éclataient…
Aujourd’hui, alors que le site du Minat a été tripatouillé sans aucune poursuite contre l’auteur identifié, le ministre continue d’agir sans rendre compte à la justice.
« Son comportement est un vrai danger pour la République », s’indigne un ancien haut-fonctionnaire à Yaoundé. « Il se croit au-dessus des lois. »
Cette nouvelle attaque contre Maurice Kamto, perçue comme une menace sérieuse par l’appareil du pouvoir, pourrait être l’étincelle de trop dans un contexte sociopolitique déjà tendu.
Quel avenir pour la présidentielle 2025 ? Le Cameroun à la croisée des chemins
Sur les réseaux sociaux, dans les marchés de Douala et les carrefours de Bafoussam, les langues se délient. Les camerounais commencent à flairer la ruse : « Toujours les mêmes manigances, les mêmes noms, les mêmes jeux », entend-on souvent.
Si cette tentative de disqualification est actée, elle risque de raviver les tensions, voire déclencher des troubles majeurs.
Dans cette atmosphère électrique, la crédibilité du Conseil constitutionnel est plus que jamais mise à l’épreuve. Le peuple attend. Les observateurs internationaux aussi.