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Détenus Garoua PCPDC ► Révélations choc


Le Parti Camerounais pour la Paix, la Démocratie et la Construction (PCPDC) tire la sonnette d’alarme : 252 personnes arrêtées à Garoua, dont 128 mineurs, seraient détenues dans des conditions préoccupantes liées à la crise post-électorale. Dans un communiqué explosif, le parti dénonce aussi les propos du ministre de l’Administration territoriale, accusé d’avoir qualifié des jeunes manifestants de « drogués » et « d’assaillants ». « Ce n’est pas du jeu, un membre du gouvernement ne peut pas parler ainsi », lâche un avocat du collectif rencontré à Yaoundé.
Face à cette situation, que va faire l’État ? Ignorer, ou enfin écouter les appels pressants à la justice ?

🔥 Un rapport alarmant et un ton ferme : le PCPDC hausse la voix

Dans son communiqué, le PCPDC dit prendre acte du rapport du Collectif de Défense Citoyenne (CDCC), conduit par Me Jeanne d’Arc Massoh à Garoua.
Selon ce rapport, les détenus — arrêtés dans le cadre des manifestations post-électorales — seraient majoritairement des jeunes, interpellés parfois sans preuves solides.

Le parti salue « le courage, la rigueur et la neutralité » des avocats du CDCC, estimant que leur travail révèle « un profond attachement à l’État de droit et à la dignité humaine ».
Un message fort, dans une région déjà fragile à cause de la crise sécuritaire.

⚠️ Les propos du MINAT jugés “inadmissibles” : le PCPDC contre-attaque

Au-delà du rapport, c’est la sortie médiatique du MINAT à Douala qui a mis le feu aux poudres.

Lors d’une conférence de presse, le ministre aurait traité les jeunes manifestants de « drogués » et « assaillants ».
Le PCPDC réagit immédiatement :

« Ces propos sont provocateurs, blessants et indignes d’une mission de paix. »

Pour un parti qui prône la cohésion nationale, entendre un membre du gouvernement stigmatiser des jeunes déjà fragilisés est inacceptable.

Le PCPDC rappelle que le rôle d’un responsable public n’est pas d’envenimer les tensions mais de désamorcer les frustrations légitimes exprimées dans la rue.

🧮 252 détenus, dont 128 mineurs : chiffres qui inquiètent

Dans les données transmises par le CDCC :

  • 252 personnes placées en garde à vue,
  • 128 mineurs,
  • 1 femme,
  • aucun décès enregistré, sauf un incident isolé en cours d’enquête impliquant un gendarme qui aurait déjà été relevé de ses fonctions.

Le PCPDC exige la libération immédiate de l’ensemble des détenus politiques et d’opinion, citant notamment :

  • Pr Aba’a Oyono Jean Calvin,
  • Anicet Ekane,
  • Njekam Tchameni,
  • plusieurs militants du FSNC, du MRC, du MANIDEM,
  • et des syndicalistes enseignants.

🛑 Avertissement contre la “chasse aux sorcières”

Le parti ne décolère pas : il accuse l’administration d’avoir engagé des intimidations contre les citoyens soupçonnés d’avoir voté pour Issa Tchiroma Bakary.

Le PCPDC rappelle un principe fondamental :

« Nul, même une autorité administrative, n’est au-dessus de la loi. »

Et met en garde contre toute ingérence du pouvoir exécutif dans les affaires judiciaires.
Pour le PCPDC, criminaliser une opinion politique est une dérive grave, contraire au Pacte international relatif aux droits civils et politiques.

🤝 Appel au dialogue national et à la justice indépendante

Le parti formule quatre exigences clés :

  • libération sans délai des internés,
  • protection et réinsertion des mineurs,
  • indépendance effective de la justice,
  • ouverture d’un dialogue national inclusif pour restaurer la confiance.

Enfin, le PCPDC exprime son soutien au CDCC, saluant « l’honneur du Barreau camerounais » et son engagement en faveur d’une République juste et fraternelle.

Face aux révélations du PCPDC, une question brûlante demeure :
le gouvernement fera-t-il un pas vers l’apaisement, ou choisira-t-il de maintenir le statu quo dans une période déjà explosive ?



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