
Une vidéo bouleversante, récemment partagée sur les réseaux sociaux, fait ressurgir l’un des épisodes les plus sombres de la répression au Cameroun. On y voit l’artiste Longue Longue subir des actes de torture d’une brutalité inouïe dans les locaux de la Sécurité militaire à Douala en 2019.
Les artistes brisent le mur du silence
Notre enquête révèle l’ampleur de l’émotion dans le milieu artistique. Lady Ponce, figure emblématique de la musique camerounaise, dénonce avec force « cette barbarie » perpétrée par « certains hommes en tenue ». La chanteuse Kareyce Fotso, en larmes, s’interroge : « Pourquoi esclavagiser son frère ? »
Une affaire qui dépasse le cadre artistique
Cette affaire, qui refait surface aujourd’hui, soulève des questions cruciales sur la liberté d’expression au Cameroun. Comme l’explique notre analyse sur 237online.com, l’arrestation de Longue Longue suivait ses critiques des élections présidentielles de 2018. « J’ai même pissé le sang », avait-il confié à Équinoxe Télévision après sa libération.
Maurice Kamto, principale figure de l’opposition, dénonce une « barbarie d’État », tandis que Cabral Libii réclame justice face à « la cruauté d’une poignée de ‘commandants’ de la République ». Ces réactions témoignent de la portée politique de cette affaire qui continue de hanter les consciences.
L’urgence d’une enquête indépendante se fait plus pressante que jamais, alors que la communauté internationale observe avec inquiétude ces pratiques dignes d’un autre âge.