(Investir au Cameroun) – Ce 31 juillet 2025 est la date butoir fixée par le ministère des Finances aux hautes personnalités du pays, aux agents de l’Etat et autres personnels des entreprises publiques et parapubliques, pour effectuer la déclaration récapitulative annuelle de l’Impôt sur le revenu des personnes physiques (IRPP).
En prélude à cette échéance – celle des contribuables non professionnels est fixée au 30 juin de chaque année – le fisc camerounais, sur sa propre initiative ou alors sur invitation, s’est déployé dans certaines administrations et entreprises publiques. La direction générale des Impôts a ainsi déployé ses agents à la Société nationale des hydrocarbures (SNH), à la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC), ainsi que dans les locaux des agences de régulation des marchés publics (ARMP) et des télécommunications (ART), apprend-on de sources autorisées.
Grâce à cette sorte de porte-à-porte, apprend-on officiellement, l’administration fiscale camerounaise entend capitaliser la réforme de l’IRPP en vigueur depuis l’année 2021, mais mise en application depuis 2024. Cette reforme présentée comme une mesure d’élargissement de l’assiette fiscale permet au fisc d’avoir des informations précises sur les salaires et revenus des contribuables. Et donc de savoir si ces derniers ont payé le juste impôt, aux fins d’un redressement des montants le cas échéant.
« Depuis l’instauration en 2024 de la déclaration récapitulative annuelle, le taux de déclaration a atteint 54,5%, pour 14,5 milliards de FCFA. Malgré ces progrès, des obstacles subsistent, notamment en matière d’accessibilité et de sensibilisation. L’introduction en 2025 de la déclaration pré-remplie vise à simplifier la procédure et à accroître la conformité, avec pour ambition d’améliorer la contribution des particuliers » aux recettes fiscales, révèle le ministère des Finances (Minfi) dans le Document de programmation économique et budgétaire à moyen terme 2026-2028.
En effet, à en croire le Minfi, cette réforme découle de ce que les particuliers contribuent jusqu’ici très peu aux recettes fiscales au Cameroun. « La contribution des particuliers aux recettes fiscales, historiquement faible – 7% avant 2024, contre 17% pour des pays de niveau de développement comparable et 24% dans les pays de l’OCDE, NDLR – doit être renforcée pour garantir une répartition équitable des charges publiques, conforme à leur capacité contributive », souligne-t-on au sein de ce département ministériel.
BRM
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