Le moment de vérité approche ! Ce samedi 26 juillet 2025 à 14h30 précises, ELECAM révélera enfin la liste officielle des candidats retenus pour l’élection présidentielle du 12 octobre. Suspense total au Cameroun !
Dans les couloirs feutrés de l’immeuble ELECAM à Yaoundé, l’effervescence est palpable. Plus que quelques heures avant que le président du Conseil Electoral Enow Abrams Egbe ne révèle la liste tant attendue des candidats autorisés à concourir pour la magistrature suprême. Une annonce qui va redistribuer les cartes politiques du Triangle National et déterminer l’avenir de plus de 27 millions de Camerounais.
Un filtrage impitoyable en cours
Depuis des semaines, les états-majors politiques rongent leur frein. « C’est vraiment ndem cette attente ! Nous avons déposé nos dossiers dans les délais, maintenant place au verdict », confie un proche d’un candidat potentiel, sous couvert d’anonymat.
Sur les 83 dossiers initialement déposés entre le 12 et le 21 juillet, seuls 32 ont passé le premier filtre administratif. Les raisons d’élimination sont multiples : absence de pièces obligatoires (déclaration de candidature, 300 signatures requises, extrait de casier judiciaire, acte de naissance), non-respect du cautionnement de 30 millions de FCFA, ou encore les fameuses candidatures multiples.
« Le filtrage se fait sur des bases strictement légales », précise un cadre d’ELECAM qui préfère garder l’anonymat. La rigueur sera de mise pour cette session qui engage la crédibilité de l’institution électorale.
Le casse-tête des candidatures multiples
L’épée de Damoclès plane sur plusieurs formations politiques qui ont joué avec le feu. Le Code électoral camerounais est pourtant clair : un parti ne peut investir qu’un seul candidat. Mais plusieurs formations se retrouvent dans l’embarras :
- Le RDPC : Paul Biya (92 ans, président sortant) face à Léon Theiller Onana
- Le MANIDEM : Maurice Kamto contre Dieudonné Yebga dans une bataille épique
- L’UPC : trois prétendants en lice
- Le parti UNIVERS : deux candidatures à départager
« Allô-mola, si ton candidat n’est pas sur la liste cet après-midi, c’est que le dossier avait des trous », plaisante déjà un observateur politique chevronné de la place.
Maurice Kamto sur un siège éjectable ?
L’interrogation majeure porte sur Maurice Kamto, principal opposant au président sortant lors de la présidentielle 2018. Sa candidature sous l’étiquette MANIDEM est compromise par la guerre interne entre Anicet Ekane (qui l’a investi) et Dieudonné Yebga, seul conseiller municipal du parti.
Cette bataille illustre les profondes divisions qui minent l’opposition camerounaise. « Maurice Kamto a tout fait pour respecter la loi électorale », assure un proche de l’opposant. Mais les jeux sont-ils déjà faits ? Réponse dans quelques heures.
Sur les réseaux sociaux, les partisans s’activent déjà avec des messages comme « No Kamto no vote » ou « Si Kamto n’est pas candidat il n’y aura pas d’élection ».
Yaoundé sous haute tension
À Douala comme à Bafoussam, les militants de différents bords politiques scrutent chaque rumeur. Les sondages officieux évoquent déjà des surprises de taille, notamment l’exclusion potentielle de certaines figures attendues pour vice de forme dans leurs dossiers.
La capitale politique est d’ailleurs sous haute surveillance ce samedi. Les forces de sécurité ont été déployées autour du siège d’ELECAM, craignant des débordements selon la composition de la liste.
Des femmes dans l’histoire
Fait notable : plusieurs femmes figurent parmi les postulants. Hermine Patricia Tomaïno Ndam Njoya (UDC), actuelle maire de Foumban, ou encore Martine Danielle Befolo Essono (MPEC) entendent bien faire entendre une voix féminine dans cette campagne. Sur les 83 candidatures initiales, on comptait 7 femmes pour 74 hommes.
Paul Biya, l’inévitable candidat
À 92 ans, Paul Biya brigue un septième mandat consécutif. Au pouvoir depuis 1982, il est aujourd’hui le plus vieux dirigeant élu en exercice au monde. Sa présence sur la liste ne fait aucun doute, mais celle de Léon Theiller Onana au sein du même parti RDPC sème le trouble.
L’enjeu sécuritaire plane
Cette élection se déroule dans un contexte sécuritaire particulièrement tendu. Les régions du Nord-Ouest et Sud-Ouest sont toujours en proie à la crise anglophone, tandis que l’Extrême-Nord fait face aux incursions de Boko Haram.
Rendez-vous à 14h30 !
L’esplanade du siège d’ELECAM s’apprête à devenir le théâtre d’un moment historique. Journalistes, observateurs internationaux et militants convergent vers Yaoundé pour ce rendez-vous qui va définir les contours de la campagne présidentielle.
Selon l’article 124 du Code électoral, « soixante jours au moins avant la date du scrutin, le Conseil électoral arrête et publie la liste des candidats ». La machine électorale est donc officiellement en marche.
Avec cette publication, la campagne présidentielle pourra officiellement débuter. Les candidats retenus auront alors moins de trois mois pour convaincre plus de 27 millions de Camerounais avant le verdict des urnes du 12 octobre 2025.
Une chose est sûre : dans quelques heures, nous saurons qui aura le droit de rêver au fauteuil présidentiel camerounais !
🔴 DIRECT – Suivez la publication de la liste officielle à 14h30 sur 237online.com
