Dans une déclaration qui fait déjà grand bruit, le Conseil Camerounais du Croissant Lunaire (CCCL) a officiellement confirmé ce samedi 29 mars 2025 l’observation du nouveau croissant lunaire au Cameroun, marquant ainsi la fin du Ramadan et le début du mois de Chawwal 1446. Une annonce relayée en grande pompe, accompagnée de recommandations pour les jeunes surérogatoires.
Pourtant, l’enthousiasme initial est vite tempéré par une mise au point glaçante : la Commission Nationale du Croissant Lunaire (CNCL), seule institution habilitée à valider l’observation lunaire, n’a pas encore confirmé cette information. Un imbroglio qui jette le trouble dans la communauté musulmane camerounaise, déjà en émoi à l’approche de l’Aïd al-Fitr. « Cette divergence crée une confusion inacceptable pour des millions de fidèles », s’indigne un internaute sur les réseaux sociaux.
Croissant lunaire au Cameroun : qui croire ?
Le cœur du débat réside dans la légitimité des acteurs. Si le CCCL s’appuie sur des décrets présidentiels datant des années 90 et un protocole d’accord récent avec l’UIC et l’ASSOVIC, la CNCL reste l’autorité de référence selon la tradition islamique. « C’est un clash institutionnel sans précédent », analyse un expert religieux interrogé par 237online.com.
Dans ce contexte tendu, les fidèles oscillent entre prudence et frustration. Les mosquées de Yaoundé et Douala attendent des consignes claires, tandis que des appels à l’apaisement circulent.