C’est un chiffre qui fait froid dans le dos : 829 personnes ont été interpellées à Douala depuis les troubles post-électoraux du 12 octobre 2025. En mission spéciale ce 12 novembre, le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, est arrivé dans la capitale économique pour présenter un rapport explosif sur la situation. Devant le gouverneur du Littoral et les forces de sécurité, il a dénoncé de graves manipulations, notamment l’implication de mineurs dans les violences. « On vit dans la peur depuis un mois », confie une habitante de Bépanda.
Le Cameroun est-il au bord d’un nouveau cycle d’affrontements ?
🔥 Un rapport explosif sur la crise post-électorale Cameroun
La mission de Paul Atanga Nji à Douala avait un objectif clair : dresser un état des lieux précis de la crise post-électorale Cameroun.
Selon le ministère, 829 arrestations ont été effectuées, parmi lesquelles :
- 26 femmes,
- 36 mineurs,
- plusieurs blessés, confirmés par des sources hospitalières.
Ces chiffres reflètent l’ampleur des tensions, notamment dans les quartiers chauds : Bépanda, Bonabéri, Village, PK11.
Un officier de maintien de l’ordre confie :
« On n’avait plus vu une telle explosion de colère depuis les manifestations de 2008. »
Le ministre a fustigé ce qu’il appelle des “political arsonists” :
des acteurs qui, selon lui, manipulent la jeunesse et alimentent la contestation pour des fins partisanes.
⚠️ Atanga Nji dénonce la manipulation des mineurs : “12 à 14 ans, c’est criminel !”
Un point central du rapport a choqué l’opinion :
la présence d’enfants âgés de 12 à 14 ans dans les actes d’émeute.
Le ministre déclare :
« Des politiciens sans scrupules manipulent nos enfants dans un objectif de déstabilisation. Cela doit cesser immédiatement. »
Une mère rencontrée à Deïdo raconte :
« Mon fils de 13 ans a failli se retrouver au poste. Ce chaos-là va trop loin. »
Des ONG locales dénoncent un contexte social tendu où les jeunes deviennent facilement influençables.
Pour Atanga Nji, les instigateurs devront répondre devant la justice, qu’il accuse d’être parfois trop patiente avec “les fauteurs de troubles”.
🔎 Douala, un volcan social sous pression
Le rapport confirme que Douala reste l’épicentre des tensions nationales.
Avec plus de 3 millions d’habitants, la ville est une poudrière sociale :
- chômage massif des jeunes,
- frustrations politiques,
- pauvreté grandissante,
- sentiment d’abandon.
Un enseignant résume :
« La moindre étincelle et tout explose. Les jeunes n’ont plus de patience. »
Les forces de sécurité assurent avoir renforcé les patrouilles, mais la population réclame plutôt un dialogue transparent et une désescalade pour éviter l’engrenage.
Le rapport explosif présenté par Paul Atanga Nji met en lumière une crise post-électorale Cameroun plus profonde, plus dangereuse et plus complexe qu’annoncé.
Entre arrestations massives, manipulation de mineurs et tensions persistantes, le pays avance sur une ligne de crête.
La question demeure : les prochaines mesures apaiseront-elles la rue ou attiseront-elles encore la colère populaire ?



