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Crise monétaire au Cameroun • Pénurie de pièces alarmante !


La crise monétaire au Cameroun atteint un niveau critique dans la capitale économique ! Plus d’un mois après l’introduction des nouvelles pièces par la Banque des États de l’Afrique Centrale (BEAC), les habitants de Douala continuent de souffrir d’une pénurie persistante. Cette situation alarmante paralyse les transactions quotidiennes et exaspère commerçants comme consommateurs. Certains vendeurs de carburant affirment même restreindre délibérément la circulation des pièces, contribuant ainsi à une économie parallèle florissante. Enquête sur un phénomène qui défie les mesures officielles.

Spéculation financière camerounaise : le trafic souterrain qui vide le marché

« Quatre cents en liquide, sinon tu ne montes pas dans mon taxi », cette phrase devenue courante illustre parfaitement le désarroi des Doualais face à la rareté des pièces. Au cœur du problème : un réseau organisé de spéculateurs qui transforme ce qui devrait être un simple moyen d’échange en véritable source de profit illicite.

L’enquête révèle des pratiques choquantes : le « resell » de monnaie est devenu une activité lucrative. Des individus peu scrupuleux achètent massivement les pièces pour les revendre à des taux exorbitants. « Changer un billet de 5.000 FCFA en pièces peut coûter jusqu’à 150 FCFA de commission, tandis que changer 10.000 FCFA peut être facturé 500 FCFA selon le quartier », témoigne un habitant sous couvert d’anonymat.

Plus troublant encore, Jeremie Ekassa, pompiste dans une station-service interrogé le 23 avril, avoue : « Nous avons assez de pièces mais nous les utilisons avec parcimonie pour ne pas en manquer. J’ai récemment repéré un homme qui vient régulièrement échanger des billets contre des pièces. Il revient tous les deux jours. J’ai décidé de ne plus lui faire ce service, car ces gens revendent ensuite les pièces ».

Le phénomène prend une ampleur internationale. Des témoignages concordants indiquent que certaines pièces seraient même collectées puis exportées vers la Chine, où elles sont transformées en bijoux ou en jetons pour machines à sous, vidant davantage le marché local.

Malgré les efforts de la BEAC pour approvisionner le marché, notamment en enjoignant aux entreprises d’échanger leurs billets contre des pièces au siège de Bonanjo, la situation reste tendue. Le gouverneur Bangui a exprimé sa frustration : bien que les banques soient correctement approvisionnées, les pièces ne parviennent pas aux consommateurs.

Cette crise a des conséquences directes sur l’économie locale : petits commerces paralysés, transporteurs contraints de refuser des clients, marchandés vendus à prix arrondis. À Bonanjo, les chauffeurs de taxi facturent désormais systématiquement « cent pièces pour cent francs », illustrant l’ampleur de cette inflation masquée.

La persistance de cette pénurie, malgré l’introduction de nouvelles pièces, soulève des questions sur l’efficacité des mesures prises et la capacité des autorités à lutter contre les réseaux spéculatifs.

Avez-vous personnellement été affecté par cette pénurie de pièces ? Comment vous adaptez-vous à cette situation au quotidien ?



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