Crise MANIDEM : Yebga vs Mevoa, le clash


Une polémique sans précédent ébranle le Mouvement National pour l’Indépendance et la Démocratie (MANIDEM). Au cœur de cette tempête politique qui fait tok-tok dans les couloirs du MINATD : Jean Bénoit Bénéfice Mevoa, présenté comme Secrétaire Général sur le site officiel du ministère, crie à l’imposture. Comment un parti d’opposition peut-il se retrouver avec deux bureaux dirigeants ? Notre enquête exclusive révèle les dessous d’une manipulation qui pourrait coûter cher au processus démocratique camerounais.

Les révélations explosives de Mevoa face à « l’imposteur » Yebga

Mevoa, militant depuis deux décennies, ne mâche pas ses mots : « Dieudonné Yebga est un gros imposteur. Pour quelqu’un qui se revendique Mbombog, c’est malheureux ! » L’ancien cadre du parti révèle avoir découvert lundi dernier sa nomination fantôme sur le site du MINATD.

Selon nos sources proches du dossier à New-Bell, cette manœuvre intervient à trois mois des élections présidentielles. « Le régime cherche à diviser l’opposition », confie un analyste politique sous couvert d’anonymat.

Les faits remontent au congrès du 2 juin 2018. Anicet Ekane fut élu président, un choix validé par ELECAM lors des municipales de février 2020. Paradoxalement, le même organisme semble aujourd’hui reconnaître Yebga…

Entre complot politique et guerre des légitimités au MANIDEM

L’affaire révèle les failles du système d’enregistrement des partis politiques au Cameroun. Comment expliquer qu’un site gouvernemental puisse modifier les dirigeants d’un parti sans vérification ?

« Voyez-vous, j’étais abasourdi », témoigne Mevoa, décrivant l’avalanche d’appels reçus. Le timing interroge : à l’approche du 12 octobre, date évoquée pour l’échéance présidentielle, cette crise affaiblit le MANIDEM et son candidat Maurice Kamto.

Un cadre du parti rencontré nous glisse : « C’est une stratégie classique. Diviser pour mieux régner, on connaît la chanson depuis les années Ahidjo ! »

La base militante reste néanmoins soudée derrière Ekane, dont les investitures de 2020 font foi juridiquement. Mais dans ce pays où « le bâton du commandement » pèse lourd, la bataille médiatique ne fait que commencer.



Source link

View Kamer

FREE
VIEW