Yaoundé, le 27 avril 2025 à 10h45 – Une nouvelle secousse judiciaire frappe la crise anglophone avec l’inculpation d’Éric Tataw par la justice américaine. Le leader sécessionniste camerounais, surnommé « Le Maître Garri », fait face à de graves accusations pour financement d’activités terroristes au Cameroun. Cette procédure, initiée par un grand jury fédéral américain, pourrait marquer un tournant décisif dans la gestion internationale du conflit.
Graves accusations contre le porte-voix séparatiste : que risque-t-il ?
L’acte d’accusation détaille comment Tataw aurait utilisé les plateformes de médias sociaux comme outils de mobilisation financière au profit des « Amba Boys« . Selon les enquêteurs américains, le prévenu aurait non seulement collecté des fonds pour ces groupes armés, mais également incité directement à des actes de violence contre des populations civiles.
«Tataw et ses complices ont orchestré et soutenu financièrement un plan machiavélique visant à renverser un gouvernement étranger», a déclaré Kelly O. Hayes, procureure fédérale en charge du dossier. «Ils ont eu recours à une violence inimaginable tout en instillant la peur chez des victimes innocentes pour faire avancer leurs intérêts politiques.»
Parmi les victimes ciblées figureraient des fonctionnaires municipaux, des chefs traditionnels et des employés de la Cameroon Development Corporation (CDC), plus grande entreprise publique des régions anglophones avec près de 22 000 employés avant le début de la crise en 2016.
Cette inculpation intervient dans un contexte où les autorités américaines renforcent leur surveillance des financements transnationaux de groupes armés, notamment depuis les événements survenus à Kumba en octobre 2020, qui avaient provoqué une onde de choc internationale.
Pour les observateurs de la scène politique camerounaise, cette action judiciaire pourrait considérablement affaiblir les réseaux de financement de la rébellion séparatiste qui déstabilise les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest depuis maintenant plus de huit ans.
Pensez-vous que cette inculpation pourrait accélérer la résolution de la crise anglophone au Cameroun ?