Le Conseil constitutionnel fait l’objet d’une protection renforcée après que le préfet du Mfoundi, Djikdent Emmanuel Mariel, ait publié un communiqué ferme le 2 août 2025 interdisant toute « invasion » du siège lors des audiences sur les recours électoraux. Cette mise en garde intervient suite aux appels du MANIDEM et du MRC à mobiliser les populations pour soutenir le recours de Maurice Kamto. Le préfet déplore « la circulation des messages de certains individus appelant à investir le siège » de la Haute juridiction. Une tension palpable qui révèle l’importance cruciale de ces audiences pour l’avenir démocratique du Cameroun.
Conseil Constitutionnel : « Aucune invasion tolérée«
Le Conseil constitutionnel bénéficie désormais d’une protection explicite du préfet du Mfoundi face aux tentatives de mobilisation populaire. Djikdent Emmanuel Mariel ne laisse place à aucune ambiguïté dans son communiqué officiel.
«Aucune velléité d’invasion du siège du Conseil ou de perturbation du bon déroulement des activités périphériques ne sera tolérée», écrit le préfet avec une fermeté qui ne souffre d’aucune discussion.
Cette mise en garde fait référence au communiqué du 31 juillet 2025 du président du Conseil constitutionnel précisant que « les personnes concernées par ces audiences sont clairement indiquées« . L’appel à la mobilisation lancé par le MANIDEM et relayé par le MRC n’est manifestement pas tombé dans l’oreille d’un sourd.
«Le gouvernement ne plaisante pas avec la sécurité de nos institutions», confie un responsable administratif joint hier soir, le visage marqué par la gravité de la situation.
Recours Maurice Kamto : Tension électrique à Yaoundé
L’examen du recours de Maurice Kamto devant le Conseil constitutionnel cristallise toutes les tensions politiques camerounaises. Le préfet du Mfoundi prend la pleine mesure de cette situation explosive en invitant « les populations de la cité capitale à vaquer librement à leurs occupations« .
Cette invitation apparemment anodine cache en réalité une mise en garde ferme contre « toute tentative de trouble à l’ordre public ». L’autorité administrative anticipe visiblement des débordements potentiels autour de ces audiences cruciales.
L’appel lancé par le MANIDEM et répercuté par le MRC « ne risque pas de prospérer » selon l’analyse de la situation sécuritaire. Les forces de l’ordre sont manifestement prêtes à faire respecter l’interdiction d’invasion.
Cette escalade témoigne de l’enjeu capital que représentent ces recours pour l’opposition camerounaise et particulièrement pour Maurice Kamto.
Le Conseil constitutionnel se retrouve ainsi au cœur d’une bataille politique majeure où chaque camp tente d’exercer sa pression pour influencer les décisions à venir.
Cette interdiction d’invasion va-t-elle calmer les ardeurs de l’opposition ?