Dans une atmosphère politique déjà électrique, la controverse autour du communiqué du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) concernant la Brigade Anti-Sardinard (BAS) fait rage. Alors que le parti tente désespérément de faire marche arrière en niant l’authenticité du document, de nombreux Camerounais restent convaincus de sa véracité.
Des témoignages qui accablent le MRC
“J’ai personnellement vu ce communiqué circuler sur les groupes WhatsApp proches du MRC avant même le démenti”, affirme Jean-Marc Tebolo, analyste politique. “Le style, la signature, tout correspond parfaitement aux communications habituelles du parti. Ce revirement n’est qu’une tentative désespérée de limiter les dégâts après avoir constaté les réactions négatives.“
Sur les réseaux sociaux, l’indignation est palpable. Le timing du démenti soulève encore plus de questions que le communiqué lui-même. “Pourquoi attendre plusieurs heures avant de crier à la falsification?” s’interrogent de nombreux internautes.
Une stratégie de communication qui s’effondre
Pour Esther Ngoumou, consultante en communication, “le MRC se trouve piégé dans sa propre stratégie. Ce communiqué reflète probablement la pensée réelle du parti, mais face au tollé, ils préfèrent maintenant nier.” Cette observation rejoint celle de nombreux observateurs qui pointent l’incohérence du parti.
“La formulation, la structure et même les expressions utilisées portent clairement la signature du MRC”, précise Thomas Atangana. “J’ai couvert leurs activités pendant des années et je reconnais parfaitement leur style. Ce document présente toutes les caractéristiques authentiques d’un communiqué officiel.”
Le peuple camerounais face aux contradictions
L’impact de cette controverse sur l’image du parti et de son leader Maurice Kamto pourrait être durable. “Ce n’est pas tant le contenu du communiqué qui pose problème, mais cette tentative maladroite de nier l’évidence”, explique Marie-Claire Fouda. “Les Camerounais ne sont pas dupes et détestent qu’on les prenne pour des imbéciles.”
Sur les marchés de Yaoundé comme dans les taxis de Douala, le sujet alimente toutes les conversations. “Même mes clients qui soutenaient le MRC sont troublés“, témoigne Papa Meka, chauffeur de taxi. “Ils se demandent: si le parti ment sur un simple communiqué, que fera-t-il une fois au pouvoir?”
Le démenti tardif et peu convaincant du MRC semble avoir produit l’effet inverse de celui escompté, renforçant la conviction populaire que le document est authentique.