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Commerce extérieur : le déficit commercial se contracte de 240,3 milliards FCFA au 1er trimestre 2025


(Investir au Cameroun) – L’Institut national de la statistique (INS) a publié, le 4 décembre, son rapport sur le commerce extérieur au cours des trois premiers mois de l’année. Il en ressort qu’au premier trimestre 2025, la balance commerciale du Cameroun s’améliore nettement. Le déficit se réduit à 32,7 milliards de FCFA, contre 273 milliards de FCFA à la même période en 2024, soit une baisse de 88 %.

Selon l’INS, « cette amélioration est portée par une hausse exceptionnelle des exportations (+35,3 %), qui compense largement la progression plus modérée des importations (+4,7 %) ». Les recettes d’exportation sont en hausse continue depuis le premier trimestre 2023 et atteignent 1 118 milliards de FCFA au premier trimestre 2025, après 826 milliards de FCFA sur la même période en 2024, soit une progression de 35,3 %.

Ce flux trimestriel marque un franchissement symbolique : le seuil de 1 000 milliards de FCFA de recettes d’exportation sur un trimestre, qui n’avait pas été atteint ces dernières années. Le rapport précise toutefois que cette hausse tient d’abord à l’évolution des cours mondiaux, les volumes exportés restant globalement stables. « Le volume des marchandises objet de ces recettes est relativement stable ; ce qui conduit à lier, a priori, la hausse des recettes à un effet prix », souligne l’INS.

L’amélioration des recettes d’exportation est largement portée par le cacao brut en fèves, qui représente 44,8 % des recettes globales, avec 500,3 milliards de FCFA sur la période. Viennent ensuite les huiles brutes de pétrole, avec un poids de 19 % et des recettes de 212 milliards de FCFA, puis le gaz naturel liquéfié, qui pèse 10,9 % pour des revenus de 122 milliards de FCFA.

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1 150 milliards FCFA de dépenses d’importation

Au premier trimestre 2025, les dépenses d’importation s’établissent à 1 150 milliards de FCFA, en hausse de 51,3 milliards de FCFA (+4,7 %) par rapport au premier trimestre 2024. En revanche, par rapport au trimestre précédent, une baisse notable de 15 % est enregistrée.

Les importations restent concentrées sur quelques postes majeurs : les hydrocarbures (16,3 %), dont 13,5 % pour les carburants et lubrifiants ; les céréales (11,2 %), dont 7,1 % pour le riz et 3,8 % pour le froment de blé et méteil ; les machines et appareils mécaniques (8,8 %) ; les machines et appareils électriques (7,7 %) ; et les véhicules automobiles et tracteurs (6,8 %). « Ces produits cumulent une contribution de 50,8 % à la facture globale des importations sur le trimestre », précise l’INS.

En volume, 2,5 millions de tonnes de marchandises ont été importées sur la période, contre 2,4 millions au premier trimestre 2024, soit une hausse de 2,7 %. La dynamique est toutefois contrastée selon les postes : les importations de carburants et lubrifiants reculent de 14,6 % en volume et de 24,3 % en valeur. Le gaz butane suit la même tendance, avec un repli de 7 % en volume et de 8 % en valeur. Au total, les dépenses d’importation liées aux hydrocarbures se contractent de 22,9 %.

Thierry Christophe Yamb





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