(Investir au Cameroun) – Dès ce mois de juin 2025, le marché du ciment au Cameroun devrait accueillir une nouvelle marque. Il s’agit du ciment Cimaco. L’information est révélée dans une réclame de l’entreprise chinoise Sinafcam Sarl, qui produit ce ciment dans la ville d’Edéa, dans la région du Littoral du Cameroun. Pour le lancement de la commercialisation des produits de cette nouvelle cimenterie, dont la capacité actuelle est estimée à un million de tonnes par an, trois gammes sont annoncées. Il s’agit des ciments 32.5, 42,5 et 52.5, apprend-on.
L’arrivée sur le marché des produits de Sinafcam Sarl porte à sept le nombre total d’unités de production au Cameroun, dix ans après la fin du monopole des Cimenteries du Cameroun (Cimencam), filiale de Lafarge Holcim Maroc Afrique (LHMA). Ce cimentier, qui avait dominé le marché pendant 48 ans avec une capacité de 2,3 millions de tonnes, a vu son hégémonie mise à mal par l’arrivée de Dangote Cement Cameroun en 2015. Depuis lors, d’autres acteurs ont rejoint le marché.
Il s’agit du Nigérian Dangote Cement (1,5 million de tonnes) ; du Marocain Cimaf, dont la production initiale de 500 000 tonnes a été récemment triplée grâce à l’extension de son usine. L’on retrouve également sur ce marché la société Medcem Cameroun (600 000 tonnes), filiale du Turc Eren Holding ; Mira Company, dont la production initiale d’un million de tonnes a été portée à 1,5 million de tonnes avec la nouvelle ligne mise en service en juin 2022 ; et le Portugais Cimpor (1 million de tonnes).
Deux autres cimenteries chinoises sont attendues dans la ville d’Edéa, selon le ministère de l’Industrie. Il s’agit de Central Africa Cement (CAC). Cette unité devrait produire officiellement 1,5 million de tonnes par an, tandis que Yousheng Cement vise une production annuelle de 1,8 million de tonnes.
Cependant, en dépit de la multiplication des cimenteries dans le pays depuis une décennie, le prix du sac de ciment de 50 kg est jugé toujours élevé, oscillant entre 5 100 FCFA et 5 300 FCFA dans les grandes villes comme Douala et Yaoundé. Les producteurs et le gouvernement justifient ces prix par les coûts élevés liés à l’importation du clinker, un composant essentiel dans la fabrication du ciment. Cependant, face à se statu quo sur les prix, malgré la multiplication des offres, le ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana, a souvent soupçonné les producteurs « d’entente illicite » sur les prix.
Brice R. Mbodiam
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