Choguel Kokalla Maïga vient d’être placé sous mandat de dépôt par la Cour suprême du Mali après une semaine de garde à vue. L’ancien Premier ministre est accusé d’atteinte aux biens publics évaluée à plusieurs milliards de francs CFA lors de sa gestion de la Primature entre 2021 et 2024. Cette arrestation spectaculaire intervient suite à un audit révélant des irrégularités majeures dans la gestion budgétaire et les marchés publics. L’affaire implique également des fonctionnaires et opérateurs économiques dans un vaste réseau de corruption présumée.
Choguel Kokalla Maïga face à de lourdes accusations
Les charges retenues contre l’ancien chef du gouvernement sont particulièrement graves. Le Parquet général près la Cour suprême a ouvert une information judiciaire d’ampleur concernant plusieurs délits financiers. « Cette affaire implique des montants colossaux qui ont été détournés », confie une source proche du dossier.
Les faits reprochés incluent faux et usage de faux, atteinte aux biens publics, blanchiment d’argent et complicités diverses. L’enquête se concentre sur la gestion du budget de la Primature et les marchés conclus avec l’Agence d’exécution des travaux d’infrastructures et d’équipements ruraux (AGETIER).
Cette procédure judiciaire révèle l’ampleur des dysfonctionnements dans la gestion des finances publiques maliennes durant cette période cruciale.
Un audit révélateur de pratiques douteuses
L’audit de gestion de Choguel Kokalla Maïga à la Primature a mis au jour des irrégularités systémiques. Les enquêteurs ont découvert des malversations touchant plusieurs milliards de francs CFA, impliquant un réseau complexe d’acteurs.
Les marchés publics conclus dans le cadre du partenariat AGETIER-Primature font l’objet d’un examen minutieux. Les autorités judiciaires soupçonnent des surfacturations massives et des attributions irrégulières de contrats.
Cette affaire risque d’éclabousser d’autres personnalités de l’ancien gouvernement malien. Les ramifications de ce scandale financier pourraient révéler d’autres pratiques corruptives dans l’administration publique.
L’incarcération de l’ancien Premier ministre marque un tournant dans la lutte contre la corruption au Mali, témoignant de la volonté des nouvelles autorités de faire le ménage.
Quelles autres révélations cette enquête va-t-elle dévoiler ?
