Cemac : le Cameroun cumule jusqu’à 81% des créances en souffrance du secteur de la microfinance en 2024 (BEAC)


(Investir au Cameroun) – Au cours de l’année 2024, les créances en souffrance dans le secteur de la microfinance de la Cemac (Cameroun, Congo, Gabon, Guinée équatoriale, Tchad et RCA) ont augmenté de 14 milliards de FCFA (+8,9%), atteignant 178 milliards de FCFA en glissement annuel. Selon le rapport annuel 2024 de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC), l’institut d’émission des pays de la Cemac, cette dégradation du portefeuille des établissements de microfinance (EMF) de la sous-région est portée par les structures financières en activité au Cameroun.

« La place du Cameroun a le plus contribué à la dégradation de la qualité du portefeuille de crédits des EMF de la sous-région, avec une part de 81%. Le Congo et le Gabon y ont contribué respectivement à hauteur de 9% et 7% », rapporte la banque centrale des pays de la Cemac. En effet, en sa qualité de locomotive économique de la Cemac, le Cameroun abrite le plus vaste réseau d’EMF de la sous-région.

Selon la BEAC, sur un total de 521 établissements de microfinance agréés dans la zone Cemac au 31 décembre 2024, le Cameroun comptait tout seul 384, correspondant à 73,7% du réseau global. Viennent ensuite le Tchad (59),  le Congo (46), le Gabon (18),  la République centrafricaine (12) et la Guinée équatoriale (2).

Pour rappel, une créance en souffrance est un crédit bancaire ou un crédit octroyé par une institution de microfinance, qui n’a pas été payé à l’échéance prévue, en raison des difficultés de l’emprunteur à rembourser. Selon la Commission bancaire de l’Afrique centrale (Cobac), les créances en souffrance sont constituées des créances immobilisées, des créances impayées et des créances douteuses.

« Les créances immobilisées sont des créances échues depuis plus de trois mois, mais dont le recouvrement final, sans être compromis, ne peut être effectué immédiatement.(…) Les créances impayées sont des sommes non payées à l’échéance normale.(…) Les créances douteuses sont des concours de toute nature, même assortis de garantie, qui présentent un risque probable de non-recouvrement total ou partiel », détaille le régulateur des secteurs bancaire et de la microfinance.

Brice R. Mbodiam

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