(Investir au Cameroun) – Depuis le desserrement de l’étau autour de la politique monétaire dans la Cemac (Cameroun, Congo, Gabon, Guinée équatoriale, Tchad et RCA), avec la réduction de 0,5% du principal taux directeur de la banque centrale, les banques commerciales affichent un grand besoin de liquidité. Selon les données de la BEAC, l’institut d’émission des six pays de la Cemac, sont offre de liquidité de 420 milliards de FCFA du 3 juin 2025 a été sursouscrite.
Dans le détail, alors que la BEAC se proposait d’injecter une enveloppe record de 420 milliards de FCFA dans le circuit bancaire au cours de l’opération, les neuf établissements de crédit ayant participé à l’opération ont exprimé des besoins de 427 milliards de FCFA au total, soit 7 milliards de FCFA de plus que l’enveloppe disponible.
La ruée des banques commerciales vers la liquidité de la BEAC traduit une augmentation de la demande du crédit bancaire dans la sous-région. En effet, selon les banquiers, le recours au refinancement de la banque centrale se fait généralement lorsque les disponibilités des banques sont insuffisantes pour satisfaire la demande de crédit des agents économiques.
Cependant, pour l’heure, il reste difficile de savoir si la baisse des taux directeurs de la BEAC, dont le but est non seulement de faciliter le refinancement des banques, mais aussi de catalyser une réduction des taux d’intérêts bancaires, a une incidence sur la rémunération des emprunts dans la sous-région.
BRM