Cameroun – Viol d’une fillette : choc à Yaoundé !


Scène bouleversante ce 28 octobre au Tribunal de grande instance du Mfoundi. Deux hommes sont jugés pour un crime innommable : le viol et la drogue administrée à une enfant de 11 ans dans le quartier Anguissa à Yaoundé.
Sous la présidence du juge Jean-Michel Ngon A. Rissouk, l’audience s’est déroulée dans un silence pesant.

« Même après quatre ans, la douleur reste intacte », confie un proche de la victime.
Entre indignation et sidération, l’affaire Danielle M. relance le débat sur la protection des mineurs au Cameroun.
Jusqu’où ira la justice pour que pareils drames ne se répètent plus ?

⚖️ Deux accusés face à la justice pour un acte d’horreur

Les faits remontent au 27 octobre 2021. Selon le dossier lu par la greffière Me Françoise Hagbe, Eduard N. et Lionel T. auraient attiré la petite Danielle Manguele Nlend, 11 ans, dans leur chambre au quartier Anguissa, dans l’arrondissement de Yaoundé IV.
Ils l’auraient ensuite droguée, violée, puis menacée de représailles pour qu’elle garde le silence.
L’enfant, terrorisée, est restée muette plusieurs jours avant d’avouer les faits à ses parents, inquiets de son comportement inhabituel.
Ces derniers ont aussitôt saisi la gendarmerie, conduisant à l’arrestation des deux suspects pris en flagrant délit de consommation de cannabis.

« Quand on imagine ce qu’a vécu cette petite, on ne peut qu’avoir la rage ! », murmure un père de famille présent dans la salle.

🧑‍⚖️ Un procès sous tension à Yaoundé

L’audience du 28 octobre 2025 n’a duré qu’une poignée de minutes, faute de présence des accusés.
Mais la lecture du réquisitoire a suffi à provoquer la colère du public.
Le ministère public, représenté par Mme Mohamadou, a réaffirmé la gravité des faits :

« Aucun acte n’est plus ignoble que d’abuser d’un enfant. La société attend une justice exemplaire. »

Le dossier a été mis en délibéré au 25 novembre prochain, en attendant la décision finale du tribunal.
Cette affaire, selon plusieurs observateurs, illustre l’urgence d’un durcissement des peines pour crimes sexuels sur mineurs au Cameroun.

💔 L’émotion et la colère de la population

Dans les rues d’Anguissa, le choc est encore vif.
Les voisins décrivent les accusés comme des jeunes désœuvrés “souvent sous l’emprise de stupéfiants”.
Certains habitants dénoncent l’inaction de la communauté face à la montée de la délinquance dans les quartiers populaires.

« Ce genre de chose, on n’en parle pas assez. Mais ça existe partout. » soupire une commerçante du marché Mokolo.

Enjeux : protéger les enfants, restaurer la confiance en la justice

Cette affaire rappelle cruellement la fragilité du système de protection des mineurs.
Entre lenteur judiciaire, tabous familiaux et stigmatisation sociale, de nombreuses victimes se taisent encore.
Le procès Eduard N. et Lionel T. pourrait marquer un tournant symbolique s’il aboutit à une peine exemplaire.

À l’heure où le Cameroun cherche à renforcer son arsenal contre les violences faites aux enfants, la question demeure : la justice sera-t-elle à la hauteur de la douleur d’une fillette de onze ans ?

L’affaire Danielle M. bouleverse les consciences et met chacun face à sa responsabilité : protéger nos enfants, coûte que coûte.
Car au-delà des tribunaux, c’est toute la société camerounaise qui est appelée à se lever contre ce fléau.
La justice rendra-t-elle enfin une décision à la mesure de l’horreur ?



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