Starlink reprend les discussions avec le Cameroun, mais les risques sécuritaires explosent. La technologie d’Elon Musk utilisée par des groupes terroristes au Sahel alarme les experts en sécurité. Cette révélation bouleversante intervient alors que Minette Libom Li Likeng a reçu une délégation Starlink le 27 juin 2025, soulevant des questions cruciales sur la souveraineté numérique camerounaise.
Les groupes terroristes du Sahel exploitent Starlink
L’utilisation de Starlink par des organisations terroristes constitue une menace directe pour la sécurité camerounaise. Des rapports récents révèlent que JNIM-Al-Qaeda, ISWAP et les factions rebelles Azawad utilisent activement cette technologie satellite dans la région sahélienne.
Cette réalité alarmante place le Cameroun dans une position vulnérable, particulièrement dans les régions frontalières avec le Tchad et le Nigeria où opèrent ces groupes criminels. « L’absence de contrôle gouvernemental sur ces communications satellitaires représente un risque sécuritaire majeur », alertent les experts en cybersécurité.
Les groupes criminels et trafiquants opérant au Niger, Mali, Tchad, Libye et Nigeria exploitent déjà cette faille technologique pour coordonner leurs activités illicites transfrontalières.
Souveraineté numérique compromise par Starlink
Le déploiement de Starlink au Cameroun soulève des préoccupations majeures concernant la souveraineté numérique nationale. Cette technologie américaine échappe totalement au contrôle de l’Agence de régulation des télécommunications (ART), comme l’a souligné le directeur général des douanes en avril 2024.
Rebecca Enonchong avait expliqué : « Les utilisateurs des pays où Starlink n’était pas encore autorisé achetaient et enregistraient leur antenne parabolique dans un pays où le service était commercialisé, puis souscrivaient au service d’itinérance. » Cette pratique contourne systématiquement la régulation camerounaise.
L’indépendance technologique du Cameroun se trouve menacée par cette dépendance à une infrastructure satellite contrôlée exclusivement par une entreprise américaine privée, sans garanties gouvernementales.
Espionnage et surveillance des données nationales
Starlink collecte massivement des données de géolocalisation, communications et habitudes de navigation des utilisateurs camerounais. Ces informations stratégiques transitent par des serveurs américains, exposant les secrets d’État, les communications gouvernementales et les données économiques sensibles.
L’entreprise d’Elon Musk pourrait techniquement intercepter toutes les communications transitant par son réseau, y compris celles des institutions camerounaises. Cette capacité d’espionnage technologique représente un risque d’ingérence étrangère dans les affaires internes camerounaises.
Les forces de défense camerounaises voient leurs communications potentiellement compromises, fragilisant la sécurité nationale face aux menaces terroristes régionales.
Déstabilisation économique des opérateurs locaux
L’arrivée massive de Starlink menace l’écosystème télécoms camerounais dominé par Orange et MTN. Ces opérateurs ont investi massivement dans les infrastructures nationales et emploient des milliers de Camerounais.
La concurrence déloyale de Starlink, qui évite les taxes et réglementations locales, pourrait provoquer des suppressions d’emplois massives dans le secteur des télécommunications. Les revenus fiscaux de l’État camerounais se trouveraient également amputés.
L’association récente entre Orange et SpaceX depuis février 2025 illustre cette capitulation face à la domination technologique américaine, plutôt qu’une véritable stratégie de souveraineté numérique.
Contournement des mécanismes de régulation
Le système Starlink permet aux utilisateurs de contourner facilement la censure et les restrictions gouvernementales, compromettant la capacité de l’État camerounais à réguler l’information en période de crise.
Cette technologie facilite la diffusion de contenus déstabilisateurs, de fausses informations et de propagande terroriste sans possibilité de contrôle par les autorités camerounaises. Les mécanismes traditionnels de régulation deviennent obsolètes face à cette technologie satellitaire.
L’importation clandestine d’équipements Starlink, déjà constatée par les douanes camerounaises, illustre l’incapacité des autorités à contrôler cette technologie disruptive.
Dépendance géopolitique dangereuse
L’adoption de Starlink place le Cameroun dans une dépendance technologique totale envers les États-Unis. En cas de tensions géopolitiques, Washington pourrait couper l’accès internet du Cameroun d’un simple clic, paralysant l’économie numérique nationale.
Cette vulnérabilité stratégique contraste avec les ambitions d’indépendance technologique africaine. Le Cameroun risque de devenir un vassal numérique américain, perdant sa capacité de décision souveraine sur ses infrastructures critiques.
Les discussions actuelles au ministère des Postes et Télécoms doivent impérativement intégrer ces risques sécuritaires majeurs avant toute autorisation officielle.