Cameroun – Samuel Eto’o verrouille la Fécafoot !


Le compte à rebours est lancé, et la tension monte autour de la Fécafoot. Alors que l’élection du 29 novembre 2025 approche, Samuel Eto’o semble avoir verrouillé tout le dispositif électoral. Dix ligues régionales, toutes acquises à sa cause, un réseau d’alliés consolidé et une communication bien huilée.
Mais derrière ce succès apparent, les critiques fusent : pressions locales, exclusions suspectes, manipulation des textes…

« On ne peut pas parler de démocratie quand tout est déjà joué d’avance », lâche un acteur du football local.
La Fécafoot s’enfonce-t-elle dans une victoire programmée ?

Un appareil électoral verrouillé

Les faits sont implacables : les dix présidents des ligues régionales récemment élus sont tous des fidèles de Samuel Eto’o. Cette configuration lui garantit une majorité quasi automatique lors du scrutin fédéral du 29 novembre, où ces mêmes présidents voteront pour le futur dirigeant de la Fédération camerounaise de football.

Dans les coulisses, on parle d’un “système verrouillé”, où les règles auraient été adaptées pour consolider le pouvoir du président sortant.

« Tout est ficelé depuis longtemps. Ceux qui espéraient une alternance se bercent d’illusions », confie un observateur sportif à 237online.com.

Ce verrouillage s’appuie sur des alliés stratégiques, à l’image de Céline Eko, vice-présidente sortante du Comité exécutif, réélue et désormais l’une des figures les plus influentes du clan Eto’o.

Une élection sous tension et sous surveillance

Les tensions ne datent pas d’hier. Dès août 2025, le ministre des Sports Narcisse Mouelle Kombi avait demandé le report du processus électoral, évoquant « des risques de troubles à l’ordre public sportif ».
Malgré cette alerte, la Fécafoot a poursuivi sa feuille de route, en s’appuyant sur le principe d’autonomie des fédérations. Une attitude perçue par certains comme un défi lancé à l’État.

En coulisses, plusieurs candidats recalés dénoncent des manœuvres d’exclusion.

« Certains clubs ont été rayés sans motif valable, uniquement parce qu’ils n’étaient pas dans la ligne du président », souffle un membre d’une ligue provinciale.

Les challengers à la peine

Trois candidats se sont néanmoins déclarés :

  • Gilles Ngnize, ex-directeur marketing de Lion Blessé de Fotouni, prône une gestion « moderne et transparente » ;
  • Simon Ngoon Mbeleck, président des arbitres du Littoral, plaide pour la valorisation des officiels ;
  • Georges Kalgong, patron de Royal Football de Garoua, mise sur la renaissance du football amateur.

Mais leurs chances restent minimes face à une machine électorale aussi bien huilée. La plupart des observateurs estiment que Samuel Eto’o sera réélu sans véritable suspense.

Un second mandat annoncé mais controversé

La question n’est plus de savoir s’il sera réélu, mais dans quelles conditions.
Les accusations d’irrégularités, les soupçons d’abus de pouvoir et les fractures internes fragilisent déjà la légitimité du scrutin.

« Eto’o va sans doute gagner, mais il risque de gouverner un football divisé », analyse un journaliste sportif de Douala.

Pour beaucoup, cette victoire aura le goût amer d’un succès imposé. Car le vrai enjeu dépasse la personne d’Eto’o : il s’agit de l’avenir d’un football camerounais miné par les crises et la méfiance.

En s’imposant coûte que coûte, Samuel Eto’o consolide son emprise sur la Fécafoot. Mais à quel prix ?
Entre continuité, soupçons et défiance, le football camerounais avance sur une ligne de crête.
👉 L’élection du 29 novembre sera-t-elle un triomphe ou le début d’un chaos annoncé ?



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