💥 Coup de tonnerre politique ! À quelques jours du scrutin du 12 octobre 2025, l’avocat franco-africain Me Robert Bourgi a déclaré sans détour que Paul Biya n’est plus en mesure de gouverner le Cameroun. Dans une interview exclusive accordée au Dakar Times, l’ancien proche du chef de l’État appelle les Camerounais à tourner la page et à soutenir le candidat de l’opposition, Issa Tchiroma Bakary.
« Ceux qui le poussent à se représenter ne pensent qu’à leurs intérêts », a-t-il lancé. Mais ces propos marquent-ils la fin d’une ère politique ou le début d’une tempête ?
“Biya n’est plus en mesure de gouverner un pays”
Les déclarations de Me Bourgi, connu pour ses liens historiques avec plusieurs chefs d’État africains, ont créé un véritable séisme médiatique.
« J’ai connu Paul Biya en 1986. C’était un homme d’une grande conscience politique », a-t-il rappelé avec émotion, avant d’ajouter :
« Aujourd’hui, je suis très inquiet. Le président Biya n’est plus en état de se présenter. Il ne peut plus diriger un pays aussi complexe. »
L’avocat, visiblement préoccupé par la situation politique actuelle, estime que le Cameroun court à la crise majeure si la transition n’est pas gérée intelligemment.
« Le pays risque de connaître des troubles graves si les élections sont manipulées », a-t-il averti, accusant certains proches du pouvoir de vouloir “tirer profit d’un homme affaibli”.
Un appel clair : “Président, renoncez à un nouveau mandat !”
Dans une sortie aussi frontale que rare, Me Bourgi a directement interpellé le chef de l’État :
« Président, renoncez à un nouveau mandat ! Vous avez été un grand dirigeant, respecté et admiré. Mais l’heure est venue de transmettre le flambeau. »
Selon lui, l’histoire retiendra davantage la sagesse d’une sortie honorable que l’entêtement d’une fin de règne difficile.
Il a également mis en garde contre les “manœuvres électorales” dans certaines localités, affirmant que « les bulletins de vote d’Issa Tchiroma pourraient être volontairement limités » dans les zones acquises à l’opposition.
Cette sortie médiatique enflamme déjà les réseaux sociaux au Cameroun, où les réactions se divisent entre soutien total à Bourgi et défense acharnée du président sortant.
Issa Tchiroma présenté comme l’alternative
Fait marquant, Robert Bourgi a publiquement adoubé Issa Tchiroma Bakary, ancien ministre et figure emblématique de l’opposition camerounaise.
« C’est un homme intelligent, loyal et respectueux des institutions. Je le crois capable de gouverner ce pays », a-t-il affirmé.
Une déclaration qui pourrait redistribuer les cartes politiques dans cette dernière ligne droite de la campagne.
Certains analystes y voient une tentative de légitimer Tchiroma sur la scène internationale, tandis que d’autres soupçonnent une ingérence diplomatique déguisée.
Quoi qu’il en soit, le soutien de Bourgi à un candidat d’opposition représente une première depuis près de 40 ans d’amitié politique entre Paris, Libreville et Yaoundé.
Les propos de Me Robert Bourgi relancent le débat sur la succession de Paul Biya, au pouvoir depuis 1982.
Alors que la présidentielle du 12 octobre s’annonce décisive, une question reste entière : le Cameroun assistera-t-il à un passage de témoin historique ou à un nouveau bras de fer électoral ?