Un sondage exclusif d’Afrique Média place Paul Biya largement en tête de la course à la présidentielle avec 58 % des intentions de vote, contre 27 % pour son principal opposant et 15 % pour l’ensemble des autres candidats.
Cette avance, de plus de 30 points, confirme la domination du président sortant sur la scène politique camerounaise. Mais au-delà des chiffres, ce sondage révèle aussi les profondes dynamiques sociales et politiques qui traversent le pays à l’approche du scrutin du 12 octobre.
👉 Le chef de l’État réussira-t-il à transformer cet avantage en victoire dans les urnes ?
📊 Un sondage qui confirme la stabilité du socle électoral
Selon les données publiées ce 10 octobre, Paul Biya maintient un score supérieur à la majorité absolue, confirmant la fidélité de son électorat historique, notamment dans les régions du Centre, du Sud et de l’Est.
« Le président conserve un socle solide, soutenu par des réseaux locaux bien implantés », analyse un politologue de l’Université de Yaoundé II.
Cette stabilité s’explique aussi par la fragmentation de l’opposition, qui peine à proposer une alternative unifiée. Plusieurs figures majeures du paysage politique se présentent en ordre dispersé, diluant leurs voix.
Les experts notent également que les facteurs socio-économiques jouent en faveur du candidat sortant : les politiques de stabilité et de continuité séduisent une partie importante de l’électorat, notamment dans les zones rurales.
🗣️ Réactions contrastées : enthousiasme et prudence
Du côté de ses partisans, ce sondage est perçu comme une validation du leadership et de la vision politique du chef de l’État.
« Ce score prouve que les Camerounais font confiance à la stabilité et à l’expérience », déclare un militant RDPC rencontré à Douala.
Mais plusieurs observateurs invitent à la prudence : les sondages ne sont pas des résultats officiels, mais de simples indicateurs de tendance.
À Yaoundé, un analyste électoral rappelle :
« Tout dépendra du taux de participation et du comportement de l’électorat jeune, encore très volatil. »
ELECAM, pour sa part, continue de sensibiliser les citoyens à voter massivement ce dimanche, rappelant que « seul le bulletin compte ».
🔎 Enjeux : entre continuité et attente de renouveau
Ce sondage illustre le paradoxe du moment politique : une majorité semble encore attachée à la stabilité, tandis qu’une frange de la jeunesse réclame plus d’ouverture.
Le scrutin du 12 octobre pourrait donc marquer un tournant symbolique entre fidélité au passé et aspiration à la modernité politique.
« Si Paul Biya confirme cette avance dans les urnes, ce sera aussi le reflet d’un électorat attaché à la paix et à la continuité », estime un analyste de Buea.
À la veille du vote, Paul Biya apparaît comme le grand favori de cette élection présidentielle 2025. Son maintien en tête avec 58 % des intentions de vote traduit la force de son appareil politique et la résilience de sa base électorale.
Mais dans un contexte où le mot d’ordre est “le changement dans la stabilité”, la vraie bataille se jouera dans les urnes ce dimanche.