Cameroun – Point de presse choc du gouvernement


Ce dimanche 2 novembre 2025 à Yaoundé, le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, René Emmanuel Sadi, a convoqué un point de presse d’urgence pour dénoncer les “appels à l’insurrection et aux villes mortes” lancés après la proclamation des résultats de la présidentielle du 12 octobre.
Dans un ton ferme, il a rappelé que “la paix et la stabilité du Cameroun ne sauraient être compromises”.
Face aux tensions observées dans certaines villes, il a exhorté les citoyens à “rester vigilants et à vaquer normalement à leurs occupations”.
Mais la question persiste : jusqu’où iront les contestations dans ce Cameroun en quête d’apaisement ?

🗣️ Un point de presse pour rétablir la version officielle

Depuis le siège du ministère de la Communication, René Emmanuel Sadi a pris la parole devant une salle comble de journalistes nationaux et étrangers.
Ce point de presse gouvernemental visait à clarifier la position de Yaoundé après la montée des tensions qui a suivi la proclamation officielle de la victoire du président Paul Biya, réélu avec 53,66 % des voix selon le Conseil constitutionnelcommunication gouvernementale 0….

Le ministre a félicité le peuple camerounais pour sa “maturité politique” et a rappelé que l’élection s’est déroulée “dans le calme, la liberté et la transparence”.

“Le Cameroun a choisi l’expérience et la sagesse, pas le désordre”, a-t-il déclaré, soulignant que la contestation des résultats “n’a aucune base légale”.

⚖️ “Les appels à l’insurrection sont inacceptables”

Revenant sur les incidents enregistrés à Douala, Bafoussam et Yaoundé, le ministre a fermement condamné “les actes de vandalisme et d’agression contre des citoyens innocents”.

“Ce sont des comportements irresponsables qui relèvent de l’insurrection”, a-t-il martelé.

Sadi a cité l’article 116 du Code pénal camerounais, qui punit de 10 à 20 ans de prison toute participation à un mouvement insurrectionnelcommunication gouvernementale 0….
Il a confirmé que plusieurs personnes ont été interpellées et placées en garde à vue dans le cadre des enquêtes en cours.
Les autorités entendent “établir les responsabilités et faire respecter la loi dans toute sa rigueur”.

💬 Défense des forces de l’ordre et appel à la responsabilité

Interpellé par les journalistes sur d’éventuels excès policiers, René Emmanuel Sadi a salué “le professionnalisme et la retenue exemplaire des forces de défense et de sécurité”.
Selon lui, “aucune force disproportionnée n’a été utilisée”, contrairement à certaines affirmations relayées sur les réseaux sociaux et par “des chancelleries étrangères mal informées”.

Le ministre a invité les partenaires internationaux à adopter “une approche objective et respectueuse de la souveraineté camerounaise”, estimant que “nul n’a le droit de se muer en donneur de leçons”communication gouvernementale 0….

🕊️ “L’élection est derrière nous, place au travail”

Clôturant son point de presse, René Emmanuel Sadi a réaffirmé la volonté du gouvernement de tourner la page de la présidentielle.

“L’élection relève désormais du passé. Le véritable enjeu, c’est la mise en œuvre du nouveau programme du septennat du président Paul Biya”, a-t-il insistécommunication gouvernementale 0….

Le ministre a lancé un appel vibrant au patriotisme et à la cohésion nationale :

“Ne prêtons pas oreille à ceux qui veulent semer la division. L’heure est à la paix, à la stabilité et au vivre-ensemble.”

Un message qui vise autant à rassurer les populations qu’à recadrer les leaders politiques tentés par la confrontation.

📊 Enjeux et perspectives

Ce point de presse, au-delà de son ton d’autorité, marque une étape clé dans la gestion de la crise post-électorale.
Le gouvernement tente d’éviter une escalade qui pourrait fragiliser la stabilité du pays.
Mais sur le terrain, la tension reste palpable : entre la volonté de l’État d’imposer l’ordre et le sentiment d’injustice exprimé par une partie de l’opinion, le fossé se creuse.
La vraie bataille pourrait désormais se jouer sur le terrain du dialogue, que plusieurs acteurs religieux et civils appellent de leurs vœux.

En convoquant ce point de presse, René Emmanuel Sadi a voulu marquer les esprits : le Cameroun ne tolérera ni insurrection ni manipulation.
Mais la route vers l’apaisement reste semée d’embûches.
Le pays pourra-t-il refermer cette parenthèse électorale sans nouvelle secousse ?



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