Le président Paul Biya a signé le 15 juillet 2025 sept décrets bouleversant la hiérarchie militaire camerounaise. Ces nominations militaires au Cameroun concernent 48 officiers généraux, marquant le plus important remaniement depuis des années. Une restructuration stratégique qui intervient dans un contexte sécuritaire régional tendu et à l’approche de l’élection présidentielle.
Sept colonels et capitaines de vaisseau accèdent au grade de général de brigade et contre-amiral. À la gendarmerie, le colonel Raymond Boum Bissoue, originaire de Ndom dans la Sanaga-Maritime, est promu général de brigade et nommé commandant de la troisième région de gendarmerie.
Dans l’armée de terre, cinq colonels rejoignent les rangs généraux : Tobie Gabriel Ngolo Ngomba (commandant de la deuxième région militaire interarmées), François Pelene, Alexandre Ferdinand Mveh, Robert Sadjo Wassouni (commandant de la 51è brigade d’infanterie motorisée) et Guy Merlin Chembou Zambou.
La marine nationale n’est pas en reste avec la promotion du capitaine de vaisseau Hilary Ade Nkwenti au grade de contre-amiral, désormais major général de la Marine.
Nominations stratégiques à la présidence
Le mouvement touche également les plus hautes sphères du pouvoir. Le vice-amiral Joseph Fouda est nommé conseiller spécial à la présidence de la République, tandis que le général de division aérienne Emmanuel Amougou devient chef d’état-major particulier du président.
Huit officiers généraux bénéficient également de promotions au grade supérieur. À la gendarmerie, le général de brigade Elokobi Daniel Njock accède au grade de général de division et devient inspecteur général de la gendarmerie nationale.
Ces nominations interviennent dans un contexte politique sensible, marqué par l’approche de l’élection présidentielle et les défis sécuritaires régionaux. Le président Biya injecte ainsi du sang neuf dans l’appareil militaire camerounais.
Cette restructuration massive témoigne de la volonté du chef de l’État de renforcer la stratégie de défense nationale pendant cette période cruciale pour le pays.
Ces changements auront-ils un impact sur l’efficacité opérationnelle des forces armées camerounaises ?