Maurice Kamto quitte officiellement le MRC pour briguer la présidence sous les couleurs du MANIDEM. Cette décision bouleverse la scène politique camerounaise à cinq jours de la convocation du corps électoral. Le leader de l’opposition abandonne ainsi son parti d’origine dans une stratégie qui marque un tournant décisif pour la présidentielle du 12 octobre 2025.
Un coup de tonnerre politique au Cameroun
Cette alliance avec le MANIDEM d’Anicet Ekane constitue un véritable séisme politique. « Maurice Kamto se présente comme candidat sous la bannière du MANIDEM dans le cadre de l’Alliance politique pour le changement », confirme une source proche du dossier.
La transaction implique que le MRC ne participera pas à l’élection présidentielle ou devra investir un autre candidat selon l’article 121 du code électoral. Mamadou Mota, l’un des vice-présidents, pourrait assumer la présidence du MRC en attendant.
Les enjeux stratégiques de ce départ
Cette stratégie répond aux contraintes électorales que rencontrait Kamto. Après avoir obtenu 14,23% des suffrages en 2018, il ne pouvait se représenter qu’en tant que candidat indépendant ou sous d’autres couleurs partisanes.
Le MANIDEM traverse néanmoins une polémique interne entre Anicet Ekane, reconnu par Paul Atanga Nji en 2018, et Dieudonné Yebga qui revendique la présidence d’une faction. Malgré ces tensions, « le candidat Kamto est déjà investi », rassure Ekane.
Le dossier de candidature sera déposé le vendredi 18 octobre 2025 au siège d’Elections Cameroon à Yaoundé. Cette manœuvre politique de dernière minute pourrait redéfinir les équilibres électoraux camerounais.
Cette alliance stratégique permettra-t-elle à Maurice Kamto de réaliser ses ambitions présidentielles ?
