Cameroun – Marche sanglante : 7 morts, colère du collectif


Sept morts. C’est le lourd bilan de la marche pacifique organisée ce dimanche dans plusieurs villes du Cameroun, selon un communiqué du collectif des avocats du président Issa Tchiroma Bakary, qui revendique sa victoire à la présidentielle d’octobre. « Ces citoyens sans défense ont été abattus par balles réelles », dénoncent les juristes, visiblement indignés. Alors que les familles pleurent leurs proches, la tension monte d’un cran : que révèle cette nouvelle tragédie sur l’état du droit et des libertés au Cameroun ?

Répression sanglante et appel à la communauté internationale

Le collectif des avocats du président Tchiroma affirme que sept manifestants pacifiques ont trouvé la mort, victimes de « tirs à balles réelles » des forces de défense et de sécurité. Dans leur communiqué, les juristes dénoncent un usage « illégal, disproportionné et meurtrier de la force publique », contraire à la Constitution et aux conventions internationales ratifiées par le Cameroun.

« Nous assistons à une dérive répressive inquiétante », alerte Me Dior Diagne, l’un des signataires du texte, qui appelle à une enquête internationale indépendante.
Selon les avocats, cette violence traduit « une ethnicisation progressive de la répression », une situation qu’ils jugent « dangereuse pour la cohésion nationale ». Ils demandent à l’Union Africaine, à la CEMAC et aux chancelleries occidentales de ne plus se taire face à ces exactions.

Enjeux politiques et image du pays

Cette sortie du collectif intervient à la veille de la proclamation officielle des résultats par le Conseil constitutionnel, prévue ce lundi 27 octobre à 11h au Palais des Congrès de Yaoundé. Le camp Tchiroma, qui se présente comme « président élu du Cameroun », multiplie les appels à la mobilisation citoyenne pacifique.

Pour les observateurs, cette crise reflète la fragilité de la confiance entre institutions et citoyens. Le silence du gouvernement, perçu comme une indifférence, pourrait nourrir davantage de frustrations dans un contexte déjà explosif.
« Ce n’est pas du jeu ! », lâche un enseignant rencontré à Douala. « On parle de vies humaines, pas de statistiques électorales. »

Le collectif des avocats de Tchiroma tire la sonnette d’alarme : l’heure est grave, et le pays se trouve à un tournant décisif. La question reste entière : qui portera la responsabilité politique et morale de ces morts, et jusqu’où ira la quête de justice ?



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