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Cameroun : Les troublants secrets d’ACEP après 25 ans d’activité


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Alors qu’ACEP célèbre ses 25 ans d’existence au Cameroun, une analyse approfondie de cette institution de microfinance soulève des questions troublantes sur son modèle d’activité et sa croissance fulgurante.

“25 ans, 25 agences”, la formule est séduisante, mais cette expansion rapide pose question sur la solidité des fondations. En effet, comment une structure de microfinance peut-elle maintenir des standards de qualité avec une telle croissance ? La question mérite d’être posée.

Le ratio de 382 employés pour 25 agences soulève également des interrogations sur la capacité de l’institution à gérer efficacement les risques et à assurer un suivi personnalisé des dossiers.

Des chiffres qui cachent une réalité plus complexe

Derrière les festivités et les sourires de façade, plusieurs points méritent l’attention :

  • Une concentration géographique risquée dans le triangle national
  • Un ratio femmes/hommes déséquilibré (seulement 28% de femmes)
  • Une dépendance excessive aux jeunes inexpérimentés (58% moins de 35 ans)
  • Une digitalisation précipitée avec ACEP Online

Des zones d’ombre persistantes

Le dîner-débat organisé au Hilton de Yaoundé le 7 décembre soulève une autre question : pourquoi une institution de microfinance, censée servir les plus modestes, organise-t-elle des événements aussi fastueux ? “C’est l’argent des clients qui finance ces festivités”, murmure un ancien du secteur bancaire.

Les propos du Directeur Général Yann Akindele sont révélateurs : “Nous avons encore beaucoup de choses à apporter à nos populations.” Cette formulation paternaliste n’est-elle pas symptomatique d’une approche déconnectée des réalités locales ?

Dans un contexte où de nombreuses microfinances ont fermé leurs portes ces dernières années au Cameroun, laissant leurs clients dans le désarroi, la prudence reste de mise.

Par Steve Mendouga



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