Un signal diplomatique fort vient de Paris. Alors que le Cameroun traverse encore l’après-présidentielle, la Déléguée générale de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF), Amélia Lakrafi, a officiellement adressé ses félicitations à Paul Biya pour sa réélection. Dans sa lettre, elle salue un choix populaire et une continuité dans la stabilité régionale. « Votre action pour la paix demeure un repère », écrit-elle, soulignant le rôle central du Cameroun dans l’espace francophone. Ce message intervient au moment où plusieurs capitales africaines observent l’évolution politique du pays.
La Francophonie envoie-t-elle ici un message de confiance ou de stratégie ?
Un message diplomatique au ton assumé
Dans sa correspondance datée du 31 octobre 2025, Amélia Lakrafi félicite Paul Biya pour la « reconduction à la magistrature suprême », qu’elle présente comme le reflet de la volonté du peuple camerounais.
« Votre action en faveur du dialogue et de la stabilité demeure un repère pour l’Afrique tout entière. »
La lettre insiste sur la dimension diplomatique du Cameroun dans un contexte où l’Afrique centrale continue de faire face à :
- des recompositions politiques,
- des tensions sécuritaires,
- et des enjeux énergétiques et économiques transfrontaliers.
Le rôle clé du Cameroun au sein de la Francophonie
L’APF se félicite également de la présence au sein de sa direction d’un acteur stratégique :
Hilarion Etong, Premier vice-président de l’Assemblée nationale du Cameroun et président en exercice de l’APF.
Celui-ci a notamment proposé l’accueil à Yaoundé de la session parlementaire francophone de juillet 2026 — un rendez-vous diplomatique majeur qui renforcera la visibilité du pays.
Cette annonce apparaît comme un signal d’ancrage et de continuité, alors que plusieurs organisations internationales réévaluent leurs relations avec les États africains.
Entre stabilité politique et attentes des populations
Le message de la Francophonie met en avant :
- la stabilité institutionnelle,
- la cohésion sociale,
- et la promotion du dialogue.
Sur le terrain, les attentes restent fortes autour :
- de l’emploi des jeunes,
- du coût de la vie,
- et de la relance des secteurs productifs.
Dans un taxi à Yaoundé, un usager confie :
« On veut que la parole du haut se ressente en bas. Tant qu’il y a la paix, nous, on avance. »
Un sentiment mêlé d’espoir et de prudence — très camerounais.
Cette prise de position de l’APF offre un appui diplomatique clair à Yaoundé dans une période où les regards sont tournés vers la stabilité nationale.
Reste une question essentielle :
Ce soutien international suffira-t-il à renforcer la confiance au niveau local ?

