Cameroun – Éric Chinje ► “élection volée” et colère citoyenne


Coup de tonnerre dans le paysage politique camerounais. Dans un communiqué rendu public le 27 octobre 2025, le mouvement Project C, cofondé par le journaliste Éric Chinje, a rejeté avec virulence la validation des résultats de la présidentielle du 12 octobre par le Conseil constitutionnel.
Le communiqué, cosigné par Arrey Obenson, parle d’une “honte nationale” et accuse le régime du président Paul Biya d’avoir confisqué la volonté populaire. “Le changement démocratique est désormais impossible par les moyens pacifiques”, y lit-on. Une déclaration choc qui secoue le débat politique.

⚠️ “Une élection volée” : Project C s’en prend frontalement au régime Biya

Selon Éric Chinje, le Conseil constitutionnel n’a fait qu’“entériner une mascarade” orchestrée pour maintenir le Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC) au pouvoir.

“Ce que les Camerounais savaient déjà est désormais officiel : l’élection du 12 octobre a été volée”, affirme-t-il dans le communiqué.

Le texte dénonce des “manipulations massives” et des “chiffres sans rapport avec la réalité observée dans les bureaux de vote”.
Pour le mouvement, cette validation représente “un déni flagrant de la volonté populaire et un coup d’État institutionnel”.

Le ton très dur du communiqué tranche avec celui de la plupart des partis d’opposition, qui ont adopté une posture plus prudente depuis la proclamation officielle.

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🗣️ Éric Chinje : “Au Cameroun, la souveraineté appartient au peuple”

L’ancien journaliste vedette de la CRTV s’appuie sur l’article 2 de la Constitution camerounaise, qui stipule que “la souveraineté réside dans le peuple”.

“Le message envoyé aujourd’hui est glaçant : au Cameroun, le changement démocratique est impossible par les moyens pacifiques”, prévient-il.

Pour Project C, la déclaration du Conseil constitutionnel signe la fin de la crédibilité du régime Biya, au pouvoir depuis plus de quatre décennies.
Le mouvement appelle les citoyens à “refuser le silence et la résignation”, tout en restant dans un cadre pacifique.

“Votre vote comptait. Votre voix compte. Ils ne pourront pas effacer 27 millions de Camerounais”, insiste Chinje, dans un passage qui fait déjà le tour des réseaux sociaux.

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🔎 Un message à la diaspora et aux jeunes

Project C, présenté comme un mouvement citoyen né dans la diaspora, affirme vouloir “inciter les citoyens à reprendre la démocratie par la conscience et la vérité”.
La déclaration d’Éric Chinje et Arrey Obenson sonne comme un appel à la résistance intellectuelle et civique.
Le duo encourage les Camerounais à “ne pas se taire” et à “continuer la lutte pour une démocratie véritable”.

Pour plusieurs analystes politiques, cette sortie signe le retour médiatique d’Éric Chinje dans le débat national, après plusieurs années de retrait.
Sa prise de position, virulente mais structurée, pourrait repositionner Project C comme l’un des porte-voix de la contestation démocratique au sein de la diaspora camerounaise.

Entre dénonciation morale et plaidoyer pour un renouveau démocratique, Éric Chinje relance le débat sur la légitimité politique au Cameroun.
Mais une question reste ouverte : ce cri de colère citoyenne peut-il vraiment peser face à la machine du pouvoir en place ?



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