Le président du Parti Kawtal Abel Elimbi Lobe lance une offensive contre le régime de Paul Biya, promettant que la région du Littoral refusera catégoriquement tout candidat francophone à la succession présidentielle. Cette déclaration fracassante, qui bouleverse l’échiquier politique camerounais, révèle une stratégie de rupture totale avec l’establishment francophone au pouvoir depuis des décennies.
Une attaque frontale contre le système Biya
Abel Elimbi Lobe ne mâche pas ses mots contre Paul Biya et son régime. Dans une publication incendiaire, il dénonce «la domination insensée des francophones» et qualifie ouvertement Paul Biya de «chef d’un régime corrompu».
Cette sortie marque une escalade sans précédent dans les critiques contre le président en exercice. «On ne remplace pas Paul Biya le chef d’un régime corrompu par un chef de parti corrompu», martèle-t-il, visant directement Maurice Kamto qu’il accuse d’avoir été «le serviteur servile» du régime Biya.
Le Littoral mise sur Akéré Muna contre la «Françafrique»
Elimbi Lobe justifie son soutien à Akéré Muna par une logique géopolitique audacieuse. Selon lui, «la France n’a jamais voulu qu’un anglophone accède au pouvoir» et seul Muna peut «tenir la France hors de nos affaires».
Le leader du Parti Kawtal promet aux populations Sawa qu’«Akéré Muna n’est pas dans les réseaux historiques de la Françafrique», contrairement aux candidats francophones qui perpétueraient la tutelle française sur le Cameroun.
Cette stratégie anti-française résonne particulièrement dans une région du Littoral en quête d’autonomie politique face à Yaoundé.
Les déclarations d’Abel Elimbi Lobe annoncent-elles une recomposition majeure de l’opposition camerounaise autour du clivage linguistique ?
