83 candidatures déposées, seulement 13 retenues – L’évêque de Bafoussam Paul Lontsie-Keune s’interroge dans un message pastoral daté du 30 juillet sur la transparence du processus électoral camerounais. Alors que l’élection présidentielle approche pour le 12 octobre 2025, les questions fusent sur la crédibilité démocratique.
13 candidats validés : Entre espoir et scepticisme
Dans son message intitulé « Le peuple murmure… nous nous interrogeons », Monseigneur Lontsie-Keune révèle que 83 candidatures ont été initialement enregistrées pour l’élection présidentielle.
«Nous avons écouté attentivement le samedi 26 juillet 2025, la proclamation par ELECAM de la liste des 13 candidats retenus provisoirement», précise l’évêque dans sa lettre pastorale.
Cette drastique réduction soulève des interrogations légitimes. Le prélat observe que les forces de l’ordre avaient envahi les grands carrefours de certaines grandes villes le matin de cette proclamation.
Un climat pré-électoral tendu au Cameroun
L’évêque pointe du doigt plusieurs dysfonctionnements préoccupants. Le report des élections municipales et législatives, initialement prévues en mars 2025, interroge sur les motivations réelles derrière ces ajustements calendaires.
«Ces débats suscités et provoqués sur le « mandat impératif » et le « mandat représentatif » avaient-ils pour objectif de disqualifier certains candidats ?» questionne Monseigneur Lontsie-Keune.
Le climat social se dégrade avec l’explosion du tribalisme et des discours haineux dans les médias sociaux, divisant davantage les Camerounais selon l’homme d’Église.
L’évêque appelle solennellement le Conseil Constitutionnel à «dire que le droit et rien que le droit» dans l’exercice de ses fonctions, loin de toute influence politique ou partisane.
Face à cette situation explosive, comment le Cameroun retrouvera-t-il sa sérénité démocratique ?