Cameroun champignon bio → Révolution SAILD Bertoua


Le champignon bio s’impose comme la nouvelle révolution verte au Cameroun. À Bertoua, une journée d’information historique organisée par le SAILD dans le cadre du projet CCAB a mobilisé 70 participants autour de cette « viande blanche végétale » aux vertus exceptionnelles. Cette initiative marque un tournant décisif pour l’autonomisation des communautés locales de l’Est Cameroun.

La sylviculture, cette technique ancestrale revisitée, promet de transformer l’économie rurale camerounaise. Avec des coûts de production dérisoires et une rentabilité spectaculaire, la culture du champignon bio représente une opportunité en or pour les jeunes et les femmes de la région.

SAILD champignon bio : formation technique réussie à Bertoua

Le Centre de Promotion de la Femme et de la Famille (CPFF) de Bertoua a vibré d’une énergie particulière ce 24 juillet 2025. L’équipe d’experts menée par M. Apollinaire TETANG, ingénieur agronome et coordonnateur terrain, a livré une masterclass sur la culture du champignon bio.

« Ici à Bertoua, nous avons découvert que le champignon n’est pas seulement un aliment, c’est un véritable trésor nutritionnel », confie Mme Sophie MENGUE, participante et mère de famille. Cette formation s’inscrit dans la stratégie du projet Centre de Connaissances pour l’Agriculture Biologique et l’Agroécologie en Afrique (CCAB), porté par la GIZ.

M. David FODJO, expert en sylviculture fort de ses 19 années d’expérience, a impressionné l’assistance par sa maîtrise technique. « Le champignon bio au Cameroun, c’est l’avenir de notre sécurité alimentaire », martèle-t-il devant un public captivé.

La session a révélé des secrets techniques précieux : fabrication de substrats avec de la rafle de maïs, processus de stérilisation, techniques d’incubation optimales. Chaque étape, de la préparation à la récolte, a été minutieusement détaillée.

Mme Sorelle MASSA’A, agronome chevronnée, a particulièrement insisté sur les qualités nutritionnelles exceptionnelles du champignon. « Cette viande blanche végétale contient des protéines de haute qualité, essentielles pour nos populations », explique-t-elle avec passion.

Les trois types de champignons – parasites, saprophytes et symbiotes – ont été explorés en profondeur. Les participants ont appris à distinguer les espèces comestibles grâce aux techniques de détection enseignées par les experts.

Témoignage inspirant : success story de la sylviculture camerounaise

L’intervention de Madame Ariette KENE a constitué le moment fort de cette journée exceptionnelle. Cette ingénieur des travaux en production animale, devenue sylvicultrice prospère à Bertoua après sa formation à Yaoundé, incarne la réussite possible.

« Ma vie a complètement changé depuis que je cultive le champignon bio », témoigne-t-elle avec émotion. « Aujourd’hui, je génère des revenus réguliers tout en nourrissant ma famille avec des aliments sains. »

Son parcours illustre parfaitement l’opportunité économique que représente la sylviculture. Avec des investissements minimes et une demande croissante sur le marché camerounais, cette activité attire de plus en plus d’entrepreneurs locaux.

Les 70 participants, composés majoritairement de jeunes et de femmes, ont manifesté un enthousiasme débordant. « Nous sommes témoins d’une véritable prise de conscience », observe M. TETANG. « La population comprend enfin le potentiel du champignon bio. »

Les ONG locales présentes ont également salué cette initiative. « C’est exactement ce dont nos communautés ont besoin », déclare un représentant d’une association locale de développement.

La formation pratique a permis aux participants de manipuler concrètement les matériaux nécessaires. Rafle de maïs, chaux, eau : tous les ingrédients sont disponibles localement, facilitant l’adoption de cette technique révolutionnaire.

L’échange interactif final a confirmé l’appétit grandissant pour les alternatives agricoles durables dans la région de l’Est. Questions techniques, préoccupations économiques, défis logistiques : tous les aspects ont été abordés avec transparence.

Le projet CCAB, financé par le BMZ (Ministère fédéral allemand de la coopération économique et du développement), déploie sa stratégie à travers cinq pôles régionaux africains. Au Cameroun, c’est le Centre International pour la Promotion de la Création (CIPCRE) qui pilote cette ambitieuse initiative.

Le SAILD, créé en 1988, confirme son statut d’acteur incontournable du développement rural camerounais. Cette ONG spécialisée dans la communication pour le développement, la sécurité alimentaire et la gestion des ressources naturelles, accompagne efficacement l’autonomisation des communautés.

La culture du champignon bio présente des avantages indéniables : alternative économique accessible, forte valeur nutritionnelle, facilité de mise en œuvre même en zone urbaine. Cette activité contribue significativement à la sécurité alimentaire et à la lutte contre la pauvreté.

« Notre mission consiste à valoriser le statut des paysans tout en garantissant une gestion durable des ressources naturelles », précise un responsable du SAILD.

Cette journée d’information marque une étape cruciale dans la démocratisation de l’agriculture biologique au Cameroun. L’engouement suscité laisse présager un développement rapide de la filière champignon bio dans les mois à venir.



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